Chiffres n Quelque 142 500 entrées en provenance de France, de Turquie et d'Espagne, ont été enregistrées à l'aéroport d'Alger ; tandis que le port d'Alger a enregistré près de 115 000 passagers et plus de 32.000 véhicules. Comme à l'accoutumée, de nombreux Algériens résidant à l'étranger ont envahi les ports et les aéroports algériens pour des vacances dans leur pays durant la longue trêve estivale. Ils ont parcouru des milliers de kilomètres venant de partout et notamment d'Europe, où ils sont les plus nombreux, à la recherche du soleil de leur pays et de l'affection des leurs qu'ils n'ont pas vus, pour certains, depuis bien longtemps. Keltoum, est une ressortissante algérienne de 47 ans résidant dans la région parisienne, en France, depuis une trentaine d'années et fait de ses séjours réguliers en Algérie, pendant l'été, une sorte de «coutume» qu'elle n'échangerait contre rien au monde. Assistante juridique en France, originaire de Sétif, cette dame dit «aimer le soleil de son pays» et qu'elle reste «très attachée» à ses origines et aux traditions de ses ancêtres. Chez elle, en France, sa table quotidienne «comprend toujours, été comme hiver, au moins un plat traditionnel du bled», affirme-t-elle. Pour sa part, Fatma, 50 ans, rentre de Rome comme chaque année en compagnie de sa fille Samah, une étudiante de 18 ans. Originaire de Sidi Aïssa, près de (Bou-Saâda), elle vient, elle aussi, «se ressourcer auprès des Algériens et prendre un peu de chaleur familiale dans la valise du retour». «Tout me manque, mon pays, ma ville, mes parents, mes amis d'enfance, mon entourage et mes coutumes», dit-elle, les larmes aux yeux. Pourtant, vivant en Italie depuis 25 ans, elle affirme ne rater aucune opportunité pour rentrer au pays, même en hiver. Autre motivation, le ramadan : «Je m'organise pour visiter mon pays pendant la saison estivale mais je m'arrange aussi pour donner l'occasion à mes deux autres enfants, Mahdi (27 ans) et Farah (25 ans), de passer le mois de ramadan en Algérie», confie Fatma. «Je viens en Algérie pour la première fois, afin de passer quelques semaines de vacances dans mon pays et surtout pour me ressourcer», indique, de son côté, Nabila, une Algérienne de 24 ans, originaire de Constantine, qui vit actuellement à Caen en France. Celle-ci a émis un souhait, celui de «retourner chaque année sur la terre des ancêtres». Un jeune couple algérien qui vit en France depuis 18 ans, Farid et Meriem, originaires de Sétif, arrivés à Alger en provenance de Marseille, ont préféré, eux, décrire la joie de leurs enfants Sami et Naouel de pouvoir passer les vacances sur les plages d'Algérie, de Tipasa plus précisément, avec leur petits cousins de Bab El-Oued (Alger). Ambitieux, Farid confie son intention d'investir en Algérie dans le domaine industriel et de retourner définitivement dans son pays pour y vivre à l'aise mais aussi pour «garantir» à sa progéniture «l'éducation et la culture des ancêtres.»