InfoSoir : Que pensez-vous des amendements apportés au code de la route ? Mme Boubergout : En tant que victime d'un grave accident de la circulation, et en tant que présidente d'association, je suis heureuse que cet amendement ait pu enfin voir le jour. Je pense qu'il est le fruit des revendications du mouvement associatif qui a beaucoup travaillé pour sensibiliser les pouvoirs publics et les citoyens sur les proportions alarmantes prises par les accidents de la route en Algérie. Qu'attendez vous des nouvelles mesures ? l Certes, les sanctions prévues sont un peu sévères, mais la gravité de la situation en Algérie en matière d'accidents de la route nécessite de telles mesures. Ce nouveau code vise à préserver les citoyens et à diminuer les pertes en vies humaines, mais également à réduire les pertes matérielles. Et le permis à points ? l C'est la première fois que notre pays instaure ce genre de permis. Je pense que cette nouvelle mesure apportera des résultats positifs. Je vous signale que l'instauration du permis à points était parmi nos revendications, la décision de le mettre en place a tardé à venir, mais nous saluons cette initiative, car mieux vaux tard que jamais. Pensez-vous que ces mesures réduiront le nombre des accidents ? l J'espère bien que ce nouveau code de la route apportera les résultats escomptés. Toutefois, ces mesures toutes seules me semblent insuffisantes. Il faut associer davantage le mouvement associatif et la société civile dans la lutte contre le terrorisme routier qui fait environ 4 000 morts et 6 000 blessés chaque année. Sera-t-il facile d'appliquer ces nouvelles sanctions ? l Mon souhait est que les sanctions prévues dans ce nouveau code de la route soient appliquées «sans distinction» pour tous les contrevenants. Nul n'est au-dessus des lois de la République. Toute personne qui transgresse ces lois et met la vie des citoyens en danger, doit être sanctionnée en fonction de la gravité de son délit. *Présidente de l'association nationale de soutien aux personnes handicapées, El-Barak.