Découverte n Le patrimoine immatériel africain est à l'honneur à la Safex, au Palais des expositions Pins Maritimes, et ce, à travers une belle exposition. L'exposition, organisée dans le cadre du deuxième Festival culturel panafricain, regroupe les dix-huit chefs-d'œuvre classés patrimoine universel immatériel par l'Unesco. Ces merveilles africaines sont présentées au public jusqu'à la fin du mois d'août. Dès l'entrée, le visiteur est saisi d'emblée par une ambiance qui lui est familière et dans laquelle il se reconnaît : un documentaire présentant et racontant l'Ahellil des Gouraras, une musique classée patrimoine universel par l'Unesco, plonge le visiteur dans une ambiance mystique. Outre la projection en boucle du documentaire, le public peut également découvrir – et apprécier – des instruments que les adeptes de l'Ahellil utilisent dans leurs cérémonies et célébrations mystiques, tels que les percussions. Le visiteur, en poursuivant sa promenade, peut alors découvrir une autre merveille, à savoir la cérémonie du Gélédè officiée au Togo. Cette cérémonie consiste à célébrer la mère primordiale Lya Nla. Ce cérémonial qui revêt une portée mystique est mené et officié par les femmes. A travers ce rite, elles témoignent de leur rôle et apport fondamental dans la société des Yorubas – une tribu du Togo. Les trompes de Tagbana est une autre merveille que le public peut découvrir. Il s'agit d'un instrument de musique fait à partir d'un tronc d'arbre et recouvert de peau de vache. Cet instrument est présent dans toutes les cérémonies aussi bien profanes que religieuses. La visite se poursuit, et la découverte d'autres joyaux est de plus en plus sensationnelle. Le sosso bala est un instrument à percussion de l'Afrique noire que l'on considère sacré essentiellement en Guinée. Précieusement et jalousement gardé, cet instrument, couvert de blanc, n'est joué que lors des grandes occasions et surtout lors des cérémonials importants. Le vimbuza est une tradition relevant du patrimoine immatériel que le Malawi livre au public. Il s'agit d'une danse effectuée spécialement par les femmes, en vue de chasser les mauvais esprits et de dissiper les sortilèges maléfiques. Le vimbuza est une danse de guérison. Toujours dans le registre danse, le Zimbabwe révèle aux visiteurs la danse Mbene Jerusarema. C'est une danse de fertilité pratiquée essentiellement à l'occasion des fêtes des mariages ou encore de naissance. La mascarade de Makishi est une tradition de Zambie. Il s'agit en fait d'une scène rituelle où les enfants sont, dès leur circoncision, livrés à eux-mêmes dans la forêt sauvage afin d'acquérir les principes de la vie communautaire – après trois mois passés dans la forêt, les enfants reviennent au village vêtus de costume et portant un masque représentant chacun un esprit sacré. C'est un rite initiatique. Le Nigeria révèle un savoir-faire mystique. Il s'agit d'Ifa, un système de divination. Ce système repose sur un calcul complexe auquel les gens ont recours lorsqu'ils se trouvent confrontés à des choix difficiles, il est pratiqué par les Yorubas. Le public peut, en outre, découvrir le savoir-faire des Zafimaniry, un village malgache. Cette tradition ancestrale qui consiste à sculpter du bois, est pratiquée par les habitants du village. Il est à noter que chaque art, chaque patrimoine est expliqué par un documentaire projeté en boucle et aussi par des photographies.