Art n Une exposition portant sur les architectures anciennes de l'Afrique se tient jusqu'à la fin du mois en cours, au Palais des expositions Pins Maritimes (Safex). Cette exposition initiée dans le cadre de la tenue du deuxième Festival culturel panafricain, vise à mieux faire connaître les différentes constructions africaines, des architectures de terre qui, au fil du temps, présentent toutes une valeur patrimoniale unique et précieuse. L'exposition démontre que ces constructions ne relèvent pas d'un manque de moyens ni de technique, et donc d'un sous-développement chronique. Bien au contraire, les différentes architectures que recèle le continent noir et qui sont présentées à travers cette exposition relèvent indéniablement d'un savoir-faire et d'un mode de vie. Les deux sont spécifiques à l'Afrique qui a su préserver aussi bien son ancestralité que son authenticité. Elles témoignent, de ce fait, d'un esprit créatif, particulièrement imaginatif. Chacune des architectures de terre imaginée par le génie humain est adaptée à l'espace géographique dans lequel elle a été pensée et matérialisée. Les constructions en terre sont effectivement diverses et varient selon le lieu et le climat. Elles varient en fonction des variétés des terres disponibles. Cela engendre en conséquence des architectures d'une grande variété. Chacune reflète ainsi l'empreinte, l'identité, voire la spécificité culturelle des sociétés qui les ont élaborées et produites. L'exposition, qui comprend des photographies, des installations et des projections vidéo, est organisée autour de quatre axes : -De la diversité des architectures de terre ; -Ksour protégés d'Algérie, entre pierre et terre ; -De l'université des architectures de terre ; -De la modernité des architectures de terre. Le premier volet lève le voile sur les différentes techniques de construction de terre, le deuxième est consacré à l'Algérie. Quant à la troisième partie, elle dévoile la diversité des architectures africaines que l'on peut retrouver dans le monde. Enfin, le quatrième espace atteste de l'importance de ces constructions en terre et de leur valeur architecturale. Ce sont, à l'évidence, des architectures qui, relevant d'un patrimoine matériel, ont non seulement un passé, mais également un présent et un avenir. Cela revient à dire que si l'on est amené à tenir compte de ces architectures comme telles, l'on peut d'emblée développer de nouvelles habitudes de construction plus pratiques et plus confortables. Ce sont, d'une part, des architectures viables, capables de répondre aux normes les plus modernes de confort, et ce sont, d'autre part, des constructions qui sont typiquement écologiques et dont le coût de réalisation est amorti par leur caractère pratique. L'exposition se veut alors un voyage initiatique, une découverte. Elle se veut dans un sens didactique, parce qu'elle nous renseigne, nous Africains, sur notre culture, histoire et identité. Parce que même les architectures, c'est-à-dire la façon de concevoir un habitat est partie intégrante de la culture. C'est une manière d'affirmer une identité ainsi qu'une spécificité et de se revendiquer par rapport à une appartenance.
