Renommée n La coquette ville de Tigzirt jouit d'une bonne réputation grâce à ses plages et ses sites verdoyants. Elle accuse tout de même un retard remarquable en matière d'infrastructures touristiques. Un mois après le début de la saison estivale, ce n'est pas encore le grand rush sur ses plages, alors que près de 700 000 estivants ont déjà foulé les 8 plages de la wilaya du 1er juin, date du lancement de la saison estivale, au 10 juillet. Contrairement aux années précédentes où la Grande plage (ex-Fartnet) attirait le plus d'estivants avec une moyenne de 15 000 par jour, cette année c'est plutôt la plage Feraoun qui semble la destination privilégiée des baigneurs. Celle-ci est scindée en deux : la première est gérée par la commune d'Iflissen et la seconde par celle de Tigzirt. Selon les premières estimations, cette plage a pu attirer plus de 120 000 estivants et ce, depuis le lancement officiel de la saison estivale. «L'affluence des baigneurs sur cette plage s'explique peut-être par le calme et la tranquillité qu'on y trouve. Vous remarquez qu'au niveau de la Grande plage, les travaux de réaménagement sont toujours en cours, ce qui cause des désagréments aux visiteurs qui préfèrent se baigner dans le calme plutôt qu'au milieu des bétonnières», dira un jeune habitant de la ville. A Azeffoun, plus de 170 000 estivants ont déjà visité la plage du Caroubier et plus de 168 000 autres ont foulé le sable de l'autre superbe plage appelée «Petit Paradis» et relevant de la localité d'Aït Chafaâ. Si l'on s'en tient à ces chiffres, on peut déduire que les plages d'Azeffoun sont devenues plus attractives pour les estivants que celles de Tigzirt. Pourtant, ce n'était pas le cas jadis. D'après certains commerçants interrogés à Tigzirt, l'affluence des estivants sur cette coquette ville n'est pas appréciable si on la compare à celle enregistrée auparavant. Ce qui ajoute au désarroi des commerçants, c'est le fait que «les estivants consomment de moins en moins et viennent, pour la plupart, des régions limitrophes». Même au niveau de l'Office du tourisme de la ville, on signale que «les estivants ne sont pas vraiment nombreux cette année», même si, nuance-t-on, «il faut attendre la fin de la saison estivale pour faire un bilan». Un sexagénaire venu d'Alger avec sa famille, dira que les prix des produits de consommation sont plus chers à Tigzirt par rapport à ceux qu'on trouve dans la région d'Azeffoun. La location coûte cher aussi dans cette ville qui accuse un grand déficit en matière d'infrastructures touristiques. Sur les 7 hôtels existants, seuls 3 ou 4 sont en activité. Leur capacité d'accueil ne dépasse pas les 700 lits. La fourchette varie d'un établissement à un autre, mais il est quasiment impossible de trouver une chambre à moins de 2 000 DA la nuitée. Même chose pour les particuliers qui louent leurs appartements pendant l'été. «Certains demandent trop, surtout si leur appartement est situé près de la mer. Cela peut aller jusqu'à 20 000 DA pour 10 jours et certains propriétaires préfèrent louer à des gens qui souhaitent rester plus d'un mois», nous dira un jeune qui cherche à louer avec sa famille un appartement pour 15 jours au maximum.