Cette manifestation culturelle et artistique dont la 2e édition s'est déroulée en août 2008 au théâtre communal de Skikda, retournera ainsi à Constantine où elle a vu le jour, a indiqué à l'APS Mohamed Saïd Zerouala, le commissaire du festival. Le festival regroupera cette année plus d'une centaine de participants nationaux et étrangers de renom à l'image de la troupe libyenne dirigée par le maestro Hassan Ali Laâribi, de la troupe tunisienne, de l'orchestre marocain de Tanger (Maroc), de la troupe syrienne conduite par l'artiste Nabil Kassis et enfin de la troupe turque menée par le maître du malouf Halil Karaduman. D'autres troupes représentant notamment l'Espagne et le Liban ont été contactées pour une première participation à ce rendez-vous annuel de l'authenticité et de l'originalité destiné à préserver une large partie du patrimoine musical national, témoin séculaire des valeurs culturelles de l'Algérie plurielle, a ajouté le commissaire du festival. Il a précisé à ce sujet que l'objectif de ces «noubas» qui remontent à l'ère andalouse, est de perpétuer, au fil des ans, cet art lyrique dont l'apparition est liée à l'installation, en Andalousie, de Abderrahmane Ibn Nafaâ, surnommé Zyriab, arrivé de Bagdad à la cour de Cordoue (Espagne) en l'an 822 après avoir quitté son maître, le célèbre artiste compositeur Ishaq Al- Maussili. La «récupération» de cette manifestation avait été annoncée par le wali de Constantine à l'ouverture en juillet dernier du 3e Festival national du malouf à l'issue duquel les trois meilleures formations musicales qui y ont participé, se sont qualifiées pour représenter la nouvelle génération de mélomanes et d'artistes du pays à cette manifestation internationale, a rappelé la même source. «Donner à la musique traditionnelle arabo-andalouse un nouveau souffle en la faisant revivre à travers une nouvelle génération de voix, demeure le but de ce festival qui retrouve, à Constantine, un abri sûr contre l'oubli et offre une meilleure opportunité de transmission de cet héritage de père en fils», a encore précisé M. Zerouala. Pour lui, cet héritage «cher et précieux ne peut être présenté que sur des notes gaies, des notes qui émergent du cœur et de la mémoire de ceux qui ont été bercés par la beauté de la civilisation arabo-andalouse au fil des années, des décennies et des siècles, d'où l'importance d'accorder tout l'intérêt qu'il faut à cette manifestation».