La concrétisation du programme d'importation d'un million de tonnes de ciment, décidé par les pouvoirs publics pour faire face à la demande sans cesse croissante et mettre fin à la spéculation, débutera incessamment avec la livraison du premier quota «dans les prochaines semaines», a annoncé le ministre de l'Habitat depuis Mostaganem. Le premier quota du programme d'un million de tonnes de ciment importé décidé par les pouvoirs publics pour faire face à la demande sans cesse croissante, sera bientôt livré. L'annonce en a été faite, hier, par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, en marge de la visite d'inspection qu'il a effectuée dans la wilaya de Mostaganem. Il sera disponible «dans les prochaines semaines», a-t-il déclaré, cité par l'Agence Algérie presse service (APS). Sans donner plus de précisions, le premier responsable du secteur de l'habitat a expliqué la flambée des prix du ciment par la forte demande exprimée par les entrepreneurs et les particuliers. Une situation somme toute habituelle, selon lui, puisque les chantiers sont généralement lancés durant la période s'étalant d'avril à septembre. Ceci étant, l'importation n'est pas synonyme de fin de crise, selon l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea). De l'avis de son premier responsable, Mouloud Kheloufi, qui s'exprimait en juillet dernier au cours d'une conférence de presse, les besoins nationaux en ciment sont estimés à quelque 22 millions de tonnes par an, alors que la production nationale ne dépasse pas les 20 millions de tonnes. Ce qui revient à dire que même avec l'importation d'un million de tonnes, il subsistera un déficit, selon M. Kheloufi qui a néanmoins reconnu que le recours à l'importation contribuera à lutter contre la spéculation. Sur ce registre, il a indiqué que L'Etat doit procéder en urgence à une régulation du marché. Une chose est certaine en tout cas : l'augmentation sensible des prix du ciment s'est répercutée négativement sur l'état d'avancement des travaux de nombreux projets. Dans certains cas, les entrepreneurs ont été tout carrément contraints d'arrêter les chantiers car ne pouvant pas acquérir les quantités nécessaires de ciment au marché parallèle et au prix fort, bien évidemment.