Soutien n La direction de l'action sociale de la wilaya a établi, à ce jour, 11 863 cartes d'accès aux soins gratuits pour les démunis non assurés sociaux, en application des modalités y afférentes qui sont fixées par le décret exécutif du 21 janvier 2001. Ce document est délivré dans la perspective d'une mise en œuvre «prochaine» de la contractualisation induite par la réforme hospitalière. Les dépenses relatives aux soins prodigués aux démunis non assurés sociaux seront régies par voie de conventions entre les services du ministère de la solidarité nationale, les services de la santé et de la population, les caisses de sécurité sociale et les organismes chargés de la distribution des produits pharmaceutiques, rappelle-t-on à la Direction de l'action sociale (Das). Cette mesure mettra certainement un terme à la souffrance des couches fragilisées de la société qui ont longtemps éprouvé d'énormes difficultés à jouir de leurs droits en la matière. Dans les hôpitaux publics, on leur exige de payer 50 ou 100 DA pour une consultation de médecine générale et ils sont même obligés de payer les frais des analyses médicales réalisées dans les laboratoires des hôpitaux étatiques. Evaluant l'exécution de cette opération, le chargé des catégories sociales défavorisées au niveau de la Das a estimé que celle-ci a connu «une nette accélération» depuis les deux dernières années, suite à «l'allégement» du dossier exigé pour l'obtention de cette carte. Auparavant, les postulants à ce documents étaient contraints de se déplacer au chef-lieu de wilaya pour l'établissement d'une attestation de non-affiliation à la Cnas et/ou Casnos, ainsi que le certificat de non-imposition, et l'attestation de non-immatriculation au registre du commerce. Aussi, pour épargner aux concernés ce «parcours du combattant», la Das a décidé, selon ce responsable, de se substituer à eux pour faire les démarches nécessaires à l'établissement de ce document. Pour ce faire, elle a saisi l'ensemble des services sociaux des communes de lui transmettre les états nominatifs des prétendants à cette carte, dont la validité est limitée au temps qu'aura duré la situation de sans revenu de son détenteur, note-t-on. «Le dossier à fournir par l'intéressé est actuellement réduit à sa plus simple expression», a assuré Hadef Youcef, puisqu'il ne comporte plus, selon lui, qu'une demande manuscrite, un extrait de naissance, une fiche familiale, une copie de la carte nationale d'identité et un certificat de résidence. Par ailleurs, la Das estime à une moyenne de 230 millions de dinars/an les dépenses consenties par l'Etat pour la prise en charge de la couverture sanitaire des allocataires affiliés au filet social, au niveau de la wilaya, où il a recensé également 3 600 malades chroniques et 5 600 handicapés sans revenu, tous détenteurs d'une carte de gratuité de soins, relève-t-on à la Das.