Intervenant ce matin sur les ondes de la Chaîne III, le président de la Confédération générale des opérateurs économiques algériens (Cgoea), Habib Youcefi, a estimé que la tripartite ne doit pas seulement examiner l'augmentation du Snmg, alors que des entreprises ne disposent pas de moyens pour préserver l'emploi et revoir la grille des salaires. «Le privé n'est pas contre l'augmentation du Snmg, bien au contraire, cette prise de position a été déjà affirmée au cours de plusieurs communiqués et d'autant plus que l'augmentation du SNMG est une promesse du chef de l'Etat«, a déclaré M. Youcefi. Cependant, ajoute-t-il, «Il y a lieu d'examiner la proportion de l'augmentation du SNMG». D'autre part, il estime nécessaire que les pouvoirs publics devraient, a priori, s'intéresser à la situation de la moyenne et petite entreprise de production en particulier pour essayer de voir dans quelle mesure le patronat peut participer à la prise en charge de la mise à niveau du pouvoir d'achat . «Le Snmg, qui est actuellement à 12 000 DA, est insuffisant pour une famille algérienne toutefois, sur le plan économique, l'activité fournie est inférieure au normes internationales», a déploré M.Youcefi. «Cela ne veut pas dire que nous responsabilisons le travailleur», a-t-il poursuivi. Selon lui il faudrait examiner la proportion d'augmentation du Snmg. «Dans l'étape actuelle des choses, je pense que s'il y a lieu de réexaminer le Snmg, il faudrait également voir la proportion de son augmentation, et cela ne dépend pas uniquement du patronat, car les pouvoirs publics sont les plus grands employeurs et donc sont les plus intéressés à fixer un minimum en matière d'augmentation du Snmg. Interrogé sur le montant souhaité par la Cgoea, M.Youcefi a répliqué que les propositions du patronat seront fixées dès lors qu'il connaîtra les propositions de l'Ugta. Abordant la question de la loi de finances complémentaire 2009, Habib Youcefi a souligné que la Cgeoa n'est pas contre la loi de finances complémentaire. «Nous estimons que la LFC 2009 est intéressante pour le secteur privé et la production nationale, toutefois certaines dispositions contenues dans cette loi, notamment les articles 66 et 69 ne permettent pas au patronat d'évoluer d'une façon saine afin de promouvoir la production nationale.» Ainsi nous souhaitons revoir l'article 69, car ce n'est pas normal de considérer les producteurs et les importateurs de biens sur un pied d'égalité, c'est-à-dire que l'article 69 ne doit pas être applicable aux producteurs nationaux.»