La qualification des Verts saluée, ce matin, à l'ouverture de la Tripartite l La Tripartite a commencé ce matin avec un ordre du jour chargé ou figure principalement le Salaire national minimum garanti «Snmg». Si l'augmentation de ce dernier semble acquise, ayant fait l'objet d'une promesse électorale présidentielle, le taux de son augmentation demeure, jusqu'à l'heure, objet de toutes les spéculations. Vu la flambée des prix, l'Ugta estime en tout cas qu'une famille de 4 à 6 personnes ne peut vivre décemment avec une mensualité en dessous de 32 000 DA. «L'évaluation du budget familial tourne autour de 32 000 DA. Ainsi même si le Salaire national minimum garanti est fixé à 16 000 DA, il faudra encore discuter une autre augmentation lors d'une autre réunion pour l'augmenter encore», a indiqué ce matin Abdelkader Malki, membre du Conseil national de la Centrale syndicale, lors de son intervention à la chaîne III de la radio nationale. La Tripartite a commencé ce matin à Djenane El-Mithaq, ses discussions sur l'augmentation du Snmg, décidée par le chef de l'Etat. «Le point le plus important que nous allons discuter avec nos partenaires, à savoir le gouvernement et le patronat, c'est le Snmg», a précisé M. Malki. «À l'Ugta nous souhaitons que l'augmentation de cette tripartite soit plus importante vu que le pouvoir d'achat des citoyens a dégringolé suite aux augmentations des prix des produits de large consommation. Nous allons, ainsi, convaincre nos partenaires de tenir compte de cette situation», a-t-il souligné. Interrogé sur l'augmentation proposée hier lors de la réunion du Conseil national de la Centrale syndicale, présidée par M. Sidi Saïd, l'invité de la rédaction a indiqué que l'Ugta a présenté quelques propositions au gouvernement et au patronat. En effet, l'Ugta a présenté des propositions qui varient entre 14 000 et 18 000 DA. «Nous espérons que le Snmg sera augmenté au moins de 3 000 DA lors de cette Tripartite et nous allons travailler dessus», a indiqué M. Malki. Interrogé sur le nombre des travailleurs concernés par l'augmentation du Snmg, il a expliqué que c'est un nombre qui est tributaire de l'augmentation. L'autre point qui sera discuté lors de cette Tripartite, ce sont les allocations familiales. Sur cette question le patronat est divisé, certains patrons revendiquant de partager ces charges à égalité avec l'Etat, alors que les autres demandent des rabattements fiscaux et parafiscaux moyennant leurs payements. Sur cette question, l'Ugta a tranché : il n'est pas question pour l'Etat de payer les allocations familiales, notamment pour les entreprises étrangères. Dans ce contexte M. Malki a indiqué que ce problème a été posé et a été discuté par le secrétariat national. «Nous avons dit qu'il faut cesser de payer les allocations familiales aux entreprises étrangères qu'elles soient arabes, asiatiques, européennes ou américaines.» Rappelons que l'Ugta a proposé de discuter de nombreux dossiers tels que la loi de finances 2010, le pacte économique et social, le Snmg, le contour du programme du président de la République en matière d'investissement et l'appui des entreprises locales du secteur public et privé ainsi que leur mise à niveau afin de sauver l'emploi et le tissu industriel existant. Les Verts, le Snmg et le développement durable n C'est à 10h tapantes, ce matin, que le Chef du gouvernement Ahmed Ouyahia est entré en compagnie de Sidi Saïd et Boualem Merrakeche dans la salle des conférences de Djenane El-Mithak. Après avoir déclaré la séance ouverte, Ouyahia a, dans son allocution, tenu à rappeler que «l'Algérie est l'un des rares pays au monde à avoir un cadre consultatif comme la tripartite», un fait, précise le Premier ministre, que n'a pas manqué de souligner la BID (Banque internationale de développement). Pour ce qui est de la rencontre qui a commencé ce matin, Ouyahia a précisé qu'elle intervient dans un contexte particulier : d'abord l'Algérie vient de terminer un programme quinquennal de développement. Ensuite, elle s'apprête à entamer un nouveau programme quinquennal. Et enfin, l'Algérie ressent comme les autres pays du monde les effets de la crise à cause de la chute des prix du pétrole. Ceci n'a toutefois pas freiné le développement, a tenu à assurer Ouyahia, et ce, «grâce aux mesures prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009 et qui ont fini par être comprises par les étrangers». Estimant qu'il «y a lieu de renouveler le pacte économique et social», le Premier ministre a indiqué que parmi les points qui seront discutés lors de cette réunion de deux jours, outre la question du SNMG, les retraites, l'encouragement de l'investissement privé et public ainsi que les mesures prises récemment dans le cadre de la loi de finances. Le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Said, a tenu à saluer la décision prise , en février 2009, par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, d'augmenter le salaire national minimum garanti ( SNMG). Même s'il n'a pas évoqué le seuil d'augmentation revendiqué par la centrale syndicale, Sidi Said a émis le souhait que le nouveau SNMG permettrait au travailleur algérien de subvenir à ses besoins et mener une vie décente. Il a, en outre, salué les mesures contenues dans la loi de finances complémentaires 2009 qui devraient, selon lui, stimuler les pouvoirs publics à opter pour une économie productive, seul garant d'un développement durable. Habib Youcefi, président de la Confédération générale des entreprises algériennes ( CGEA) , a regretté, dans son allocution, que les opérateurs économiques n'aient pas été consultés avant l'adoption de la loi de finances en question, mais il a réaffirmé la disponibilité des entreprises nationales à s'adapter à la nouvelle donne. Il est à signaler que la qualification de l'Equipe nationale du football à la Can et Mondial-2010 a été largement saluée dans les allocutions d'ouverture des différents partenaires.