Rendez-vous n Le coup d'envoi de la 1re édition des Journées cinématographiques d'Alger (J.C.A) a été donné, hier, à la salle Ibn Zeydoun (Riad-El-Feth). Initiées par l'association des réalisateurs indépendants «A nous les écrans» avec le soutien du ministère de la Culture et en partenariat avec l'Office Riad-El-Feth, ces Journées se veulent un rendez-vous du 7e art entre le Maghreb, l'Orient et l'Occident à Alger. S'étalant jusqu'au 7 octobre, ces Journées proposent aux cinéphiles dix-sept productions dont quatre longs métrages, quatre courts métrages et huit documentaires venus d'Algérie, de France, de Grande-Bretagne, d'Afghanistan, du Liban, de Palestine, d'Egypte, du Maroc et du Qatar. Les projections se dérouleront dans les salles Cosmos et Ibn Zeydoun (Riad-El-Feth). La première journée de cette manifestation a été marquée par la projection, à la salle Ibn Zeydoun, de deux films. Le premier est un court métrage d'Abdelhamid Krim. Il a pour titre Clandestin. Le film, interprété par Lyes Salem, raconte la tentative de jeunes harragas algériens. Le deuxième est, en revanche, un documentaire intitulé ça tourne à Alger 2 de Salim Aggar. C'est la suite du premier volet sur le cinéma algérien qui raconte, cette fois, le parcours de quelques cinéastes algériens installés en France. Aux projections s'ajoutent également plusieurs conférences sur des thèmes aussi différents qu' importants, tels que le scénario, le documentaire et le montage, et cela pour enrichir la scène cinématographique locale, mais aussi pour exposer les problèmes et présenter des solutions pour un meilleur développement du cinéma en Algérie. Une conférence pour les jeunes cinéastes sera également organisée avec comme thème : «L'importance du court métrage pour l'avenir du cinéma algérien», avec la projection des courts métrages algériens Symphonie des Dieux de Saïdani Zakaria, Bab de Yasmine Chouikh et Les étrangers de Fateh Rabia, suivie d'un débat avec Abdelhamid Krim (cinéaste algérien installé en Espagne), Yasmine Chouikh (directrice artistique du Festival du court métrage de Taghit) et Mehdi Benaïssa (directeur artistique des J. C.A). Les Journées cinématographiques d'Alger (J.C.A) présenteront notamment l'émouvant court métrage de Mohamed Nadif La Jeune femme et l'Instit, qui raconte l'histoire d'une jeune fille qui devient folle après avoir perdu son frère, mort noyé en voulant immigrer clandestinement en Espagne. Il est à souligner qu'un atelier sur le montage est aussi prévu durant cette manifestation. Enfin, les Journées cinématographiques d'Alger consacreront un hommage particulier à deux personnalités du monde arabe, à savoir Mahmoud Darwich, et ce, à travers la présentation du documentaire de Simone Bitton et Elias Sanbar (une production franco-libanaise), et le grand réalisateur syrien Mustapha Akkad à travers la présentation du meilleur documentaire qui lui est consacré De Alep à Hollywood, réalisé par Mohamed Belhaj. Il est à noter qu'à l'issue de ce rendez-vous cinématographique, l'association «A nous les écrans» présentera les résultats du concours national du scénario, qui a rassemblé plus de 80 scénarios dont 50 consacrés entièrement aux courts métrages.