Participation n En exerçant plusieurs activités, la part des femmes rurales dans les revenus de leur ménage est estimée à pas moins de 25%. Cette contribution provient du fait que les femmes rurales exercent une multitude d'activités dont le tissage, la couture, la transformation de la laine, l'aviculture, l'entretien de jardins potagers et la poterie. L'activité féminine la plus répandue dans les campagnes reste le tissage des tapis, des kachabias (djellaba locale en laine) et des burnous en laine pure ou en poils de chameaux. Certaines femmes se sont, en outre, spécialisées dans la préparation des fils utilisés pour l'ornement des bordures des burnous et kachabias, tandis que d'autres lavent et préparent la laine qui sera utilisée par les tisserandes. Au terme de ce processus de préparation, la laine est transformée en flocons localement appelés el-benik dont seront ensuite tirés les fils par les mains expertes des fileuses. A ce stade, la laine garde sa couleur authentique. De plus, la majorité des ménages ruraux sont autosuffisants en viandes blanches et en œufs frais grâce aux petits élevages avicoles pratiqués quasi exclusivement par les femmes. Cet élevage est surtout commun aux populations campagnardes des localités de Souamaâ et d'Ouled Fraik qui arrivent ainsi à réaliser de substantielles économies. Les données de ces mêmes secteurs soulignent que les femmes rurales ont également acquis une expérience certaine dans l'élevage des lapins domestiques destinés non pas à la consommation familiale mais à la vente aux restaurants et sur les marchés des grandes villes que sont M'sila, Bou-Saâda, Sidi Aïssa et Hammam Dhalaâ. Les techniciens des secteurs de l'agriculture relèvent, par ailleurs, que nombre de femmes conservent le savoir-faire hérité de leurs grands-mères en matière de poterie, notamment les tadjines (plats en terre cuite pour la cuisson de la galette), les assiettes et autres ustensiles traditionnels. Cette pratique de la poterie est notamment répandue dans les localités montagneuses de la wilaya où «nichent» quelque 15 communes offrant à la fois une argile de qualité pour ces ustensiles et le bois nécessaire pour faire fonctionner les fours traditionnels. Des jardins potagers sont, en outre, cultivés, dans certaines régions, par les femmes, assurant ainsi une certaine autosuffisance à leurs ménages en produits tels que la tomate, les piments et les olives. Dans le nord de la wilaya, le lait de vache et de chèvre, dans plusieurs localités montagneuses, ne sert pas uniquement à la consommation domestique des ménages puisqu'une bonne partie, constatent les services agricoles, est écoulée à des connaissances et à certains commerces.