Résumé de 3e partie n A la fin du jour, Elisa vit onze cygnes se poser près d'elle. Mais à l'instant où le soleil disparaît dans les flots, leur plumage de cygne tomba subitement et elle vit devant elle onze charmants princes : ses frères. Elisa poussa un grand cri, ils avaient certes beaucoup changé mais ... elle savait que c'étaient eux, son cœur lui disait que c'étaient eux, elle se jeta dans leurs bras, les appela par leurs prénoms et ils eurent une immense joie de reconnaître leur petite sœur, devenue une grande et ravissante jeune fille. Ils riaient et pleuraient à la fois. — Nous, tes frères, dit l'aîné, nous volons comme des cygnes sauvages le jour, mais lorsque tombe la nuit, nous reprenons notre forme humaine, c'est pourquoi il nous faut toujours, au coucher du soleil, prendre soin d'avoir une terre où poser nos pieds car si nous volions au moment de notre transformation, nous serions précipités dans l'océan profond. Nous n'habitons pas ici, de l'autre côté de l'océan existe un beau pays, mais le chemin pour s'y rendre est long, il nous faut traverser la mer et il n'y a pas d'île sur le parcours où nous puissions passer la nuit, un rocher seulement émerge de l'eau, ce rocher est si petit qu'il nous faut nous serrer les uns contre les autres pour nous y poser et quand la mer est forte, il est complètement immergé. Nous y passons la nuit sous notre forme humaine. S'il n'était pas là nous ne pourrions pas revoir notre chère patrie car il nous faut deux jours - et les deux plus longs de l'année - pour faire ce voyage. Une fois par an seulement il nous est permis de visiter le pays de nos aïeux. Nous pouvons y rester onze jours ! onze jours pour survoler notre grande forêt et apercevoir de loin notre château natal où vit notre père, la haute tour de l'église où repose notre mère. Les arbres, les buissons nous sont familiers, les chevaux sauvages courent dans la plaine comme au temps de notre enfance, le charbonnier qui chante encore les vieux airs sur lesquels nous dansions, ici est notre chère patrie, ici enfin nous t'avons retrouvée, toi notre petite sœur chérie. Nous ne pouvons rester que deux jours à cet endroit, puis il faudra nous envoler pour un pays, certes beau, mais qui n'est pas le nôtre. Mais comment t'y emmener ? Nous qui n'avons ni barque, ni bateau ? — Et comment pourrais-je vous sauver ? demanda leur petite sœur. Ils en parlèrent presque toute la nuit. Elisa s'éveilla au bruissement des ailes des cygnes. Les frères, de nouveau métamorphosés, volaient au-dessus d'elle, puis s'éloignèrent. Un seul, le plus jeune, resta en arrière, il posa sa tête sur les genoux de sa sœur qui caressa ses ailes blanches. Ils restèrent ensemble, le soir les autres étaient de retour, et une fois le soleil couché ils avaient repris leur forme humaine. — Demain, nous nous envolerons d'ici et nous ne reviendrons qu'au bout d'une année, mais nous ne pouvons pas t'abandonner. As-tu le courage de venir avec nous ? Mon bras est assez fort pour te porter à travers le bois, comment tous ensemble n'aurions-nous pas des ailes assez puissantes pour voler avec toi par-dessus la mer ? - Oui, emmenez-moi ! dit Elisa. (à suivre...)