Résumé de 1re partie n La reine, jalouse des enfants de son époux, leur jette un sort. Ainsi les petits princes sont transformés en onze superbes cygnes et Elisa, leur sœur, sera enlaidie... Elle lâcha les crapauds dans l'eau claire qui prit aussitôt une teinte verdâtre, appela Elisa, la dévêtit et la fit descendre dans l'eau. Immédiatement, le premier crapaud se posa sur ses cheveux, le second sur son front, le troisième sur sa poitrine, sans qu'Elisa s'en aperçut. Dès que la jeune fille fut sortie du bain, trois coquelicots flottèrent à la surface. Elisa, vu son innocence, la magie n'eut aucun pouvoir sur elle. Voyant cela, la méchante reine se mit à la frotter avec du brou de noix, enduisit son joli visage d'une pommade nauséabonde et emmêla si bien ses superbes cheveux qu'il était impossible de reconnaître la belle Elisa. Son père en la voyant en fut tout épouvanté et ne voulut croire que c'était là sa fille, personne ne la reconnut, sauf le chien de garde et les hirondelles, mais ce sont d'humbles bêtes dont le témoignage n'importe pas. Alors la pauvre Elisa pleura en pensant à ses onze frères, si loin d'elle. Désespérée, elle se glissa hors du château et marcha à travers champs vers la forêt. Elle ne savait où aller. Elle était si triste de savoir ses frères qui, chassés comme elle du château, devaient, à présent, errer de par le monde. Elle prit la résolution d'aller à leur recherche et de les retrouver. La nuit tombe vite dans la forêt, elle ne voit ni chemin ni sentier, elle s'étend sur la mousse moelleuse et appuie sa tête sur un arbre. Toute la nuit, elle rêve de ses frères, jouant comme dans leur enfance, écrivant avec des crayons en diamants sur des tableaux d'or et feuilletant le merveilleux livre d'images qui avait coûté la moitié du royaume, mais, maintenant, sur les tableaux d'or, ils n'écrivaient pas, comme autrefois, seulement des zéros et des traits, mais les hardis exploits relatant tout ce qu'ils avaient vu et vécu. Lorsqu'elle s'éveilla, le soleil était haut dans le ciel, elle ne pouvait le voir car les grands arbres étendaient leur frondaison épaisse, mais ses rayons la traversaient par endroits. Elle entendait le bruit de l'eau d'une source qui se jetait dans un étang au fond de sable fin. Des buissons épais l'entouraient, mais les cerfs avaient percé une large ouverture par laquelle Elisa put s'approcher de l'eau si limpide que, n'était le vent qui bougeait les branches et les buissons, elle aurait pu les croire peints au fond de l'eau, tant chaque feuille s'y reflétait clairement. Dès qu'elle y vit son propre visage, elle fut épouvantée, si noir et si laid ! Mais quand elle mouilla sa petite main et s'essuya les yeux et le front, sa peau blanche réapparut. Alors elle retira tous ses vêtements et se baigna dans l'eau fraîche et là, elle découvrit combien elle était belle et comprenait la jalousie de sa marâtre. (à suivre...)