Résumé de 10e partie n Bien que condamnée à être brûlée vive, Elisa, même dans la charrette des condamnés, poursuit la confection de la dernière cotte de mailles... Voyez la sorcière, qu'est-ce qu'elle marmonne, elle a bien sûr avec elle toutes ses sorcelleries, arrachez-lui ça, mettez tout en pièces. Ils se ruaient et se pressaient pour l'atteindre, mais dans les airs onze cygnes blancs se posèrent autour d'elle dans la charrette en battant de leurs larges ailes. La foule épouvantée recula. — C'est une avertissement du ciel, elle est innocente, murmurait-on tout bas, pourtant, personne n'osait le dire tout haut. Déjà le bourreau saisissait sa main, alors en toute hâte, elle jeta les onze cotes de mailles sur les cygnes et à leur place parurent onze princes délicieux, le plus jeune avait une aile de cygne à la place d'un de ses bras car il manquait encore une manche à la dernière tunique qu'elle n'avait pu terminer. — Maintenant j'ose parler, s'écria-t-elle, je suis innocente. Et le peuple ayant vu le miracle s'inclina devant elle, mais elle tomba inanimée dans les bras de ses frères, brisée par l'attente, l'angoisse et la douleur. — Oui, elle est innocente ! dit l'aîné des frères. Il raconta tout ce qui était arrivé et, tandis qu'il parlait, un parfum se répandait comme des millions de roses. Chaque morceau de bois du bûcher avait pris racine et des branches avaient poussé formant un grand buisson de roses rouges. A sa cime, une fleur blanche resplendissait de lumière comme une étoile, le roi la cueillit et la posa sur la poitrine d'Elisa. Alors elle revint à elle. Tous les oiseaux arrivèrent , volant en groupes. Le retour au château fut un nouveau cortège nuptial comme aucun roi au monde n'en avait jamais vu.