La présence d'os appartenant à des squelettes différents et sans connexion naturelle, a fait supposer que ces restes ont d'abord reçu une première sépulture : ce n'est qu'une fois le cadavre décharné, qu'on lui a donné une sépulture définitive, soit en l'inhumant dans sa totalité, soit ce qu'il en reste, surtout si le cadavre a été livré aux animaux sauvages, notamment les hyènes et les oiseaux rapaces. Cette pratique a été relevée chez de nombreux peuples. On sait par Silius Italicus, que les anciens Ibères abandonnaient leurs morts aux vautours, et ce renseignement a été utilisé pour expliquer la présence d'ossement décharnés en Andalousie. Signalons aussi que les Mazdéens de l'ancienne Perse recouraient au même procédé et élevaient même des vautours, spécialisés dans le décharnement des cadavres humains. Le corps peut se décharner sans l'exposer aux animaux. Après le décharnement, les restes sont transportés vers la sépulture collective. Dans certaines nécropoles, des parties du squelette ont été isolées des autres os. ainsi, à Sila, dans un hypogée, plusieurs crânes sont alignés contre la paroi de la chambre, alors que les autres os sont mélangés et éparpillés. A côté de ces crânes, se trouvent des vases contenant des os de petite taille, qui, d'après les analyses faites, appartiennent à différents individus.