Comme dans d'autres sépultures protohistoriques algériennes, on a mis au jour des ossements humains, parfois n'appartenant pas à la même dépouille et souvent brisés. On a pensé que les tombes avaient été profanées et que les os avaient été dispersés, mais l'opinion la plus courante, parmi les préhistoriens, est que les dépouilles mortelles ont d'abord séjourné dans une première sépulture avant d'être transférées dans la tombe définitive. On a, également, pensé que les dépouilles avaient subi une désincarnation, les os, ayant été mis à nu, pour n'avoir à n'inhumer qu'eux. Cela expliquerait qu'aucun squelette entier n'a jamais été découvert. A Beni Messous, le rituel de la désincarnation semble donc avoir été pratiqué. On a remarqué aussi, au moment des fouilles, que plusieurs personnes reposent dans le même sépulture, les ossements décharnés ne sont pas recouvert par de la terre, mais par des rochers. En outre des bijoux, des animaux sont également proposés en offrande au défunt, dont des animaux sauvages, comme l'hyène, qui devait avoir un effet magique. Parmi les vases retrouvés à Beni Messous, certains ont été peints de rouge. Les spécialistes pensent que cet enduit n'a pas été fait avant le cuisson des poteries, puisqu'il ne pénètre pas dans la terre et disparaît vite. C'est, donc, au moment de la sépulture que les vases ont été rougis, dans un but magique : celui d'assurer la survie (le rouge est la couleur du sang) du défunt dans l'au-delà.