Hier, les amoureux du monde entier ont témoigné de leur flamme, même si certains ont dû affronter des interdits religieux ou sociaux, subir les rigueurs de la police ou plus prosaïquement l'interdiction des chocolats coquins ou la flambée du prix des roses. La fête de Cupidon a été célébrée chaleureusement sur les cinq continents, au grand profit des fleuristes et des chocolatiers, même si dans certains pays, les autorités ou des extrémistes religieux ont condamné cette fête occidentale. En Arabie saoudite, deux grands journaux ont reproduit un décret religieux appelant les Saoudiens à ne pas célébrer la Saint Valentin, qualifiée de «fête chrétienne païenne». Un décret similaire publié par le journal Al-Jazirah prévient le croyant que «toute chanson, danse ou jeu» et la «mixité homme-femme» qui sont associés à cette fête constituent des «préludes au péché». En Inde, les couples qui célébraient Saint Valentin étaient sous le coup de menaces des extrémistes hindous de «noircir les visages» de ceux qui honoreraient le saint patron ? chrétien ? des amoureux. Au Laos, les autorités communistes ont rappelé à l'ordre les jeunes du pays en leur demandant de ne pas céder aux tentations de l'alcool et de la débauche sexuelle et souligné que ce n'était «pas dans la culture» du pays. A Harare, un groupe de femmes, qui voulaient manifester pour le retour «de l'amour» au Zimbabwe à l'occasion de la journée de la Saint Valentin, a été dispersé par la police. Les obstacles à la célébration de la Saint Valentin ont pris parfois un tour plus banal. L'administration sud-coréenne a interdit certains chocolats jugés trop coquins comme les friandises en forme d'organes génitaux ou d'ébats amoureux. Aux Pays-Bas, la traditionnelle rose rouge, reine du jour, a vu son prix augmenter de 30% sur le premier marché aux fleurs mondial.