Grèves n La ville des Genêts risque de crouler sous les ordures suite à un mouvement de grève des éboueurs et les institutions locales seront bloquées jeudi. Les ordures ménagères s'accumulent depuis hier sur les trottoirs de la ville de Tizi Ouzou. Les éboueurs sont en grève depuis lundi et ont donc cessé de collecter les déchets urbains. L'action a été décidée par la section syndicale affilié a l'UGTA pour demander le paiement des allocations familiales et des rappels ainsi que l'achat de tenues pour les éboueurs. A propos de cette revendication, une source proche de l'APC nous informe que l'achat de tenue est prévu sur le budget supplémentaire 2009 qui sera soumis au vote cet après- midi (aujourd'hui mardi). En attendant, les éboueurs comptent maintenir la pression jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Il est à rappeler qu'il y a environ un mois une autre grève avait été observée pour les mêmes doléances. Elle a été organisée par le Snapap. En outre, les travailleurs des collectivités locales de la wilaya de Tizi Ouzou sont appelés à observer une journée de protestation ce jeudi pour demander une augmentation des salaires. L'action est initiée par le Conseil de coordination des collectivités locales (affilié à l'Ugta). Dans une déclaration rendue publique le conseil, qui s'est réuni le 27 octobre dernier pour examiner la situation socioprofessionnelle qui prévaut dans le secteur d'activité, déplore que «les travailleurs des collectivités locales demeurent le parent pauvre de la Fonction publique.» Selon le même syndicat, les salaires des fonctionnaires ne couvrent que les dix premiers jours du mois en besoins fondamentaux. Avec la dégradation du pouvoir d'achat conjugué à l'inflation les «ménages sont au bord de l'asphyxie». L'action de ce jeudi se veut un cri des travailleurs pour demander«la réparation de ce préjudice», et ce, par l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11. Pour rappel, ledit article définit les modalités de fixation du salaire de base, des indemnités, primes de toutes natures à l'exclusion de celle versée au titre de remboursement de frais engagés par le salarié. La coordination des collectivités locales conteste les points relatifs aux modalités de soumission de ces primes et du Snmg au régime indemnitaire car, selon elle, «cet article qui soumet les primes et les indemnités aux impôts rend obsolète toute augmentation», nous explique un syndicaliste, l'adoption du statut particulier et son application dans les meilleurs délais, la promulgation d'un régime indemnitaire à la hauteur de la perte du pouvoir d'achat et la titularisation des vacataires et contractuels. Ces derniers sont en effet nombreux au niveau des APC à travailler à plein temps pour n'être payé qu'après plusieurs mois d'exercice. Une situation compliquée par des retards dans la titularisation. La coordination des collectivités locales menace de recourir à d'autres actions si les revendications des travailleurs ne sont pas prises en charge.