Un autre monument funéraire ancien de l'Algérie est le Mausolée de Beni Rhénane. Il se dresse sur le sommet du Djebel Skouna, sur la rive droite de la Tafna, surplombant l'antique Siga. Il s'agirait d'un monument funéraire, aujourd'hui ruiné, qui comprend un hypogée (construction souterraine), au-dessus duquel se dresse un ouvrage, comportant des gradins, deux étages et une pyramide terminale. Le monument est large de 15 m et devait atteindre la hauteur de 30 m, ce qui en fait le monument turriforme le plus imposant du Maghreb. F. Rakob, qui, en 1979 en a proposé une reconstitution graphique, pense, à cause de la découverte de deux chapiteaux ioniens, envisager, à l'étage central, un entablement à gorge égyptienne, porté par deux demi-colonnes encadrant une fausse porte. On a pensé que ce mausolée a été érigé par la dynastie massaesyle, peut-être Vermina, le fils de Syphax, qui a réussi à se maintenir, après la capture de son père et l'annexion d'une grande partie de son royaume par Massinissa. Mais les quelques éléments de mobilier retrouvés dans le mausolée font pencher pour une datation plus tardive, la fin du IIe siècle avant J.-C. G. Camps (1991) propose la fin du règne de Micipsa. Ce même auteur a supposé l'existence d'une dynastie vassale, d'abord de Massinissa, puis de Micipsa. Cette dynastie aurait alors construit le mausolée.