Résumé de la 15e partie n Le prince M'hammed Ben Soltan oblige la vieille sorcière à lui révéler l'endroit où se trouve la plus belle fille du monde, Loundja, la fille de l'ogresse. Il fait seller son cheval, emporte un viatique et s'engage dans la vaste forêt qui conduit au pays de l'ogresse. Il chevauche pendant plusieurs jours, avant d'arriver devant une grande maison. Celle-ci était silencieuse et le jeune homme, le cœur battant, frappe à la porte. Une voix claire répond. — Qui est là ? — C'est moi, dit-il. La porte s'ouvre. Et une merveilleuse créature apparaît. M'hammed Ben Soltan est si ébloui qu'il en perd la parole. La jeune femme le regarde et s'écrie. — Tu es un humain ! — Oui, dit-il. — Malheureux, tu ne sais pas que c'est la maison de l'ogresse ? — Je le sais ! — Alors, va-t-en, fuis ! Si elle revient et si elle te trouve ici, elle ne fera qu'une bouchée de toi ! Il regarde la jeune femme et dit. — Je ne partirai pas sans toi ! C'est pour toi que j'ai fait ce voyage. Depuis qu'on m'a parlé de toi, je ne cesse de penser à toi ! Je veux t'épouser ! — Malheureux, ma mère ne me laissera jamais partir ! — Alors, je t'enlèverai ! A ce moment-là, on entend un bruit assourdissant. Loundja s'affole. — C'est ma mère qui revient de la chasse ! Elle regarde le jeune homme. — Tu ne peux partir, elle te suivra et te rattrapera ! Vite, entre, je vais te cacher ! Elle le met sous la gas'a (grand plat où l'on roule le couscous) et pose dessus un moulin domestique. L'ogresse ne tarde pas à rentrer. — Loundja ! appelle-t-elle d'une voix forte. Loundja accourt. — Oui, mère ? L'ogresse hume l'air, fronce les sourcils et dit : — Quelqu'un est-il venu, durant mon absence ? — Non, mère ! Elle hume encore l'air. — Et pourtant, je sens comme l'odeur d'un être humain ! — C'est sans doute les restes du voyageur que tu as mangé l'autre jour ! Elle secoue la tête. — Non, je l'ai mangé, il y a plusieurs jours ! Elle hume de nouveau l'air. — ça, c'est l'odeur d'une chair fraîche ! Elle regarde sa fille. — Tu ne me caches rien, n'est-ce pas ? — Oh, non, mère ! (à suivre...)