L'ex-international du CRB et actuel entraîneur du WR Bentalha, Hocine Yahi, n'a pas manqué de déclarer que le groupe dans lequel évoluera notre Equipe nationale n'est ni facile ni difficile, mais qu'il ne faut pas aller vite en besogne et tirer des conclusions. «Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, comme on dit. C'est un groupe qui me paraît équilibré dans un certain sens, mais je peux dire aussi que ce sera jouable à certaines conditions dont l'humilité, la modestie dans l'approche et surtout la sérénité», a commencé par dire Yahi avant d'enchaîner : «Je trouve insensé de dire que ce groupe est facile car il ne faut nullement mettre ces jeunes joueurs devant trop de responsabilités car le fait d'être en Coupe du monde est déjà un acquis. Qu'on les laisse faire pour qu'ils ne perdent pas leurs qualités. Les presser est une grave erreur car ils manquent d'expérience. A ce niveau, je peux dire que c'est jouable dans la mesure où nous aurons les mêmes chances que les autres vu que nous faisons partie des meilleurs au monde en étant qualifiés à cette prestigieuse compétition.» «Le meilleur qui puisse nous arriver c'est de réussir une bonne CAN car c'est à partir de là que nous pourrons nous positionner et nous situer par rapport au Gotha mondial. Il faut se mesurer d'abord à nos frères africains et tout faire pour ne pas rater la CAN afin de prendre part à un Mondial avec un moral au top.» Pour parler des adversaires des Verts en Afrique du Sud, l'ex-idole des Belouizdadis a tenu à préciser : «Il faut savoir que la Slovénie est une bonne équipe puisqu'elle a éliminé la Russie. Les Anglais ne sont plus à présenter. Les Américains ont, pour le moment, l'expérience adéquate pour mener à bien leur mission au Mondial puisqu'ils y prennent part depuis un bon bout de temps. A nous, donc, de faire de notre mieux pour ne pas tomber dans les erreurs et réussir le meilleur en jouant sereinement», explique-t-il avant d'ajouter : «Les Anglais sauront le moindre détail sur notre jeu et notre schéma tactique, la preuve ils ne cessent de parler de nous. Notre avantage, c'est que nous connaissons nos adversaires par le biais de leurs clubs qui participent aux différentes Coupes européennes.» Quels sont les ingrédients pour réussir une Coupe du monde ? «Je ne veux pas me mettre à la place du staff technique national, mais je peux dire que la réussite de cette Coupe du monde passe par une bonne CAN. La sérénité du groupe est aussi un acquis. Nous devons jouer notre football, car face au jeu direct des Anglo-Saxons, je crois que la clé de la réussite n'est pas aussi loin. Ils ont toujours éprouvé des difficultés face à ce style qui les gêne quelque part», dira l'ex-meneur de jeu de Lindfield puisque Yahi a, comme on le sait, évolué dans le championnat irlandais. Pour finir, l'ex-coqueluche du CRB n'a pas manqué de souhaiter bonne chance aux Verts. «Je souhaite de tout cœur que nos cadets fassent mieux que nous en Coupe du monde.»