Notes n Le rideau est tombé, hier, au Théâtre national, sur la première édition du Festival international de musique symphonique. C'est le maestro allemand, Jan Moritz Onken, qui a eu l'honneur de clôturer cette première édition. Le maestro, un virtuose, a dirigé l'orchestre, composé d'une centaine de musiciens de différentes nationalités participantes ayant gratifié les férus de la musique savante de belles pièces universelles, avec des gestes délicats et précis, les yeux presque fermés, les mains lestes et soutenues. L'orchestre a joué, dans un premier temps, Le Message (Erissala), une partition musicale composée par Maurice Jarre et adaptée par Mohamed Garfi. Dès les premières notes, le public a été transporté et immergé dans une atmosphère purement religieuse. Puis, le jeu s'est poursuivi en offrant à l'assistance quelques célèbres partitions de la musique d'opéra : le baryton Tea Hyun Kim, accompagné de l'orchestre, a interprété Carmen de Bizet ou encore Le barbier de Séville de Rossini. L'orchestre a interprété d'autres compositions de musique classique universelle, à savoir du Beethoven, tout comme il a joué La cavalerie légère de Suppé. Et pour finir, l'orchestre, et à la surprise de tous, a joué, sous forme symphonique, une pièce musicale tirée du terroir, à savoir Bellehi ya hamami. Celle-ci a été arrangée pour orchestre par Rachid Saouli. L'orchestre a réussi, le temps d'un récital, à transmettre aux mélomanes présents et nombreux la forte charge romantique que recèle le langage de la musique universelle, touchant ainsi chacun au plus profond de son être. L'émotion était toujours présente, toujours plus grande et à son comble lorsque l'orchestre, concentré et inspiré, a interprété des compositions lyriques, immergeant ainsi le public dans une atmosphère euphorique. L'ambiance était telle que l'assistance, enchantée et capturée par le jeu aéré et naturel, que menait avec brio l'orchestre prêtait une ouïe attentive à la moindre note et intonation musicales. Il est bon de préciser que lors des récitals donnés chaque soir au Théâtre national durant la tenue du festival, le public a pris connaissance et goûté des grands moments de musique classique universelle, symphonique ou de chambre ou même d'opéra, et ce à travers des compositions de Glinka, de Bizet, de Mozart, de Verdi et de bien d'autres encore. A noter également la grande présence du public aux récitals donnés durant ce festival. Ce rendez-vous musical a en effet connu un engouement sans précédent. Ce qui encourage l'orchestre symphonique national à élargir et développer son action, celle de promouvoir la musique classique universelle à travers des concerts et récitals à Alger comme dans le reste du pays. Placé sous le signe de «Art, échange et rapprochement», le Festival international de musique symphonique, qui a eu lieu du 9 au 14 décembre, constitue une consécration des efforts menés, jusqu'à présent, par l'orchestre symphonique national pour inculquer la musique universelle dans la vie culturelle des Algériens.