En dépit des promesses de l'ONU, Majid Athamna est persuadé que l'habitation de terre qui va remplacer sa maison en dur, détruite il y a un an pendant la guerre de Gaza, n'est pas une solution provisoire. Construite dans le cadre d'un programme d'aide de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), cette maison d'argile est un substitut au logis familial de Jabaliya, démoli durant l'agression israélienne. Selon l'ONU, quelque 6 400 habitations ont été détruites ou sérieusement endommagées. Un an après, des Gazaouis sont toujours sans toit. Ils s'entassent dans des appartements de proches, quelques-uns vivent sous la tente. La reconstruction est entravée par le blocus imposé en juin 2007 par Israël et appliqué de concert avec l'Egypte, en vertu duquel l'importation de matériaux de construction, comme le fer à béton et le ciment, est interdite. Elle est aussi compliquée par le refus de la communauté internationale de verser au Hamas l'aide de près de 4,5 milliards de dollars promise après la guerre pour rebâtir Gaza. Ces habitations d'argile, construites grâce à un financement de l'émirat du Koweït et du Croissant-Rouge des Emirats arabes unis (EAU), coûtent de 8 000 à 10 000 euros. Elles font chacune 70 m2 et comprennent deux chambres à coucher, une cuisine et une salle de bains, ainsi qu'un petit salon.