Invitation n Il se sent toujours mal à l'aise dans les milieux mondains et s'il ne tenait qu'à lui, il n'irait jamais à ces réceptions assommantes. Même si elle est morte il y a près d'une cinquantaine d'années, Marylin Monroe est de ces actrices qu'on oublie difficilement. La jeune fille aux cheveux blonds et aux yeux naïfs est née en 1926 à Los Angeles. Marilyn Monroe, de son vrai nom Norman Jean, a passé son enfance dans diverses familles d'adoption. De père inconnu et de mère malade mentale, elle devient, à vingt ans, modèle de photographe, puis, sans qu'elle n'en ait l'expérience, actrice. Elle tourne dans quelques petits films de la Fox puis de la Columbia, puis, de nouveau de la Fox. Les rôles qu'on lui confie sont des rôles secondaires mais des rôles marquants qui la font remarquer du grand public. Elle a déjà joué dans plusieurs films : Love Happy, La Pêche au trésor, de David Miller (1948), The Asphalt Jungle, (Quand la ville dort), All About Eve, (Eve) (1950)… Les Américains aiment ses décolletés et ses jarretières qu'elle montre volontiers mais surtout ses reparties très suggestives. «Un homme vous suit ! lui dit-on dans un film – Un seul ?», s'étonne-t-elle. Et quand on lui demande ce qu'elle porte quand elle se met au lit, elle répond, très friponne : «du Chanel n°5 !» Tout commence véritablement pour elle, en 1954. Joe DiMaggio, vedette du base-ball américain, accompagné de son épouse, se rend à une réception mondaine. Mais s'il avait su que son épouse, au cours de cette réception, aurait fait la connaissance d'un homme, dont elle deviendra la maîtresse, il n'y serait jamais allé. L'organisateur de la réception, l'acteur Peter Lawford, donne une fête en l'honneur de John Fitzgerald Kennedy, Jack pour les intimes, futur Président des Etats-Unis mais pour le moment ambitieux sénateur du Massachusetts, et de son épouse, la belle Jackie. Lawford, qui a épousé la sœur de Jack, fait partie du clan Kennedy. Il est l'ami du sénateur, le soutenant politiquement et surtout le mettant en rapport avec de jolies filles : le sénateur est un brillant politicien, mais aussi un Casanova, un Don Juan, qui multiplie les conquêtes et les liaisons, à la barbe et au nez de sa femme ! C'est en pensant à lui que Peter Lawford a invité Monroe. Il faut dire qu'à l'époque déjà, l'actrice est une célébrité, un mythe même, symbole de la beauté juvénile et de l'érotisme. Peter Lawford accueille chaleureusement Marilyn et la remercie d'être venue à la fête. Il serre la main à son époux, mais celui-ci est très gêné. Il se sent toujours mal à l'aise dans les milieux mondains et s'il ne tenait qu'à lui, il n'irait jamais à ces réceptions assommantes. Marilyn, elle, est plutôt à l'aise. Merveilleusement belle dans sa robe de soirée noire, au large décolleté, qui tranche sur la blancheur satinée de sa peau, elle fait l'admiration des convives et, parmi eux, Kennedy… Cependant, DiMaggio s'ennuie. Il demande à son épouse de rentrer, mais celle-ci refuse. «Tant pis, finit-il, par lui dire, si tu ne veux pas rentrer, moi, je rentre !» Il s'en va, laissant derrière lui sa jeune épouse. Peter Lawford va en profiter pour présenter Marylin à Kennedy. Celui-ci est subjugué par la blonde actrice, rayonnante de jeunesse et de beauté. On ignore la teneur de leur entretien, mais ils ont dû, dès le départ, se plaire et se promettre de se revoir. (à suivre...)