Résumé de la 22e partie n C'est Hichem qui monte chercher Malika. Son père l'attend dans la voiture. C'est la première fois que Hichem se retrouve seul avec elle. Il ne dit rien dans la voiture. Elle s'est assise à l'arrière et a répondu aux questions que Zoubir lui a posées; quant à Hichem, il est resté muet comme une carpe. De temps en temps, il jette un regard dans le rétroviseur pour la voir. Une fois, leurs regards se sont croisés, mais il a vite détourné les yeux. Malika est impressionnée par la villa où on la reçoit. Baya, en parfaite maîtresse de maison, la conduit au salon. On lui apporte des boissons, on lui fait la conversation. Hichem, lui, s'est éclipsé : il s'est retiré dans sa chambre. Comme toujours, il s'est jeté sur son lit et s'est mis à rêver. «Son châle ! mon Dieu, son châle !» Il en a encore son parfum sur le visage : pas seulement le parfum qu'elle met habituellement, mais aussi son odeur… Il reste là un long moment quand la porte de la chambre s'ouvre. C'est sa mère. — ça alors, s'écrie-t-elle, on invite ton prof et tu viens te prélasser dans ta chambre ! Il se relève. — Je suis fatigué ! — Tu es fatigué ! — Oui, j'ai beaucoup travaillé ! Baya s'emporte. — Et ton prof ? Il regarde sa mère. — Que veux-tu que je fasse ? — Rester avec elle ! — Et toi ? — Moi, je termine le dîner ! — Il y a papa ! — Ton père se lasse rapidement… Tu sais bien que ce n'est pas un intellectuel ! Il hausse les épaules ! — Il n'a qu'à lui parler de politique ! — Tu sais que c'est un sujet qui n'intéresse personne ! — Et moi, de quoi veux-tu que je lui parle ? — De tes études ! — On ne l'a pas invitée pour lui parler de mes études ! — Si, justement ! — Je ne veux pas aller au salon ! — Alors, fais-lui visiter la maison, le jardin… ça va l'occuper ! Il regarde sa mère. — Tu crois que ça se fait... le tour du propriétaire ? — C'est même souhaitable. Tu veux le faire ? Il hausse les épaules. — D'accord ! (à suivre...)
