Riposte n «Soyez assurés que l'Iran se vengera de vous pour le sang versé par le martyr Ali Mohammadi (…). L'Iran a juré hier, lundi, de venger la mort d'un universitaire iranien tué la semaine dernière à Téhéran dans un attentat à la bombe que le régime attribue indirectement à Israël et aux Etats-Unis, selon l'agence de presse officielle INRA. Des responsables iraniens ont imputé l'attentat au groupe d'opposition en exil des Moudjahidines du peuple, qui agirait au nom d'Israël et des Etats-Unis. Le groupe d'opposition armé et Washington ont démenti toute implication, alors que l'Etat hébreu s'est refusé à tout commentaire. «Soyez assurés que l'Iran se vengera de vous pour le sang versé par le martyr Ali Mohammadi», a déclaré le ministre de l'Intérieur Mostapha Mohammad Najjar. «Un tel acte aveugle qui est le résultat d'actions du Mossad (services secrets israéliens, Ndlr), de la CIA et des ennemis du régime de la République islamique d'Iran, démontre leur faiblesse», a-t-il ajouté, cité par Inra. Il y a lieu de rappeler que le président Mahmoud Ahmadinejad a estimé que l'assassinat portait «la marque sioniste» et révélait le «ressentiment» d'Israël envers la nation iranienne. Une semaine après la mort de Massoud Ali Mohammadi, rien ne semble encore expliquer pourquoi ce professeur de physique nucléaire de l'université de Téhéran âgé de 50 ans a été la cible d'un engin explosif placé sur une moto garée à proximité de son domicile le 12 janvier. L'enseignant n'était pas une figure politique influente et n'avait pas publié de travaux d'intérêt militaire et n'avait pas de liens particuliers avec le programme nucléaire. Son nom figurait, cependant, sur une liste de 240 universitaires ayant apporté leur soutien, avant l'élection présidentielle de juin dernier, au candidat de l'opposition Mir Hossein Moussavi, selon les médias officiels. Cette liste avait été diffusée sur des sites Internet réformateurs. Par ailleurs, Téhéran a demandé aujourd'hui la libération d'un ingénieur iranien, Majid Kakavand, arrêté en mars 2009 par la France à la demande des Etats-Unis pour violation de l'embargo commercial américain contre contre l'Iran. «Malgré son innocence, il est jugé par le tribunal. Nous dénonçons cette action de la France qui agit sous la pression des Etats-Unis», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors de son point de presse hebdomadaire.