L'Iran perd un universitaire présenté comme un spécialiste du nucléaire de haut rang. Professeur dans le domaine de l'énergie atomique, Massoud Ali Mohammadi a été tué hier dans l'explosion d'une moto piégée près de son domicile de Téhéran, alors qu'il s'apprêtait à monter dans sa voiture, ont annoncé les autorités. Selon le procureur de la capitale, le corps de Massoud Ali Mohammadi "a été transféré à la médecine légale et une enquête a été ouverte pour identifier les responsables de l'explosion et les motifs". "Massoud Mohammadi était un professeur révolutionnaire et engagé qui est devenu martyr dans un attentat terroriste commis par des contre-révolutionnaires et les éléments de l'oppression mondiale", a affirmé la télévision d'Etat en persan, ajoutant que Mohammadi était un partisan de la Révolution de 1979. Cet attentat intervient dans un contexte politique très tendu, alors que le pouvoir a réprimé au cours des derniers mois l'opposition interne au régime, qui conteste la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad en juin dernier. Il intervient également alors que l'Iran est menacé de sanctions internationales pour sa politique nucléaire, et notamment pour son refus de renoncer à l'enrichissement d'uranium dont les Occidentaux craignent qu'il ne vise à doter la République islamique de l'arme nucléaire. Notons que le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehman-Parast, a déclaré lundi que son pays est prêt à discuter du lieu de l'échange de carburant nucléaire, a rapporté l'agence de presse officielle IRNA. A IRNA, le porte-parole a déclaré que la position de l'Iran est la même que celle précédemment annoncée et que son pays est prêt à échanger du carburant nucléaire destiné au réacteur de Téhéran "en plusieurs lots". "Si les autres parties sont aussi prêtes et prennent les premières mesures à cet égard, alors le temps sera venu de discuter des autres détails concernant l'établissement de l' endroit de l'échange de carburant et des autres dossiers liés", a indiqué M. Mehman-Parast. Selon lui, gagner la confiance de l'Iran et apporter les garanties nécessaires pour cet échanges de carburant sont les facteurs majeurs qui mèneront à l'échange de carburant nucléaire, a rapporté le média. D'après le projet d'accord initié par l'AIEA, la plupart de l' uranium faiblement enrichi existant en Iran devrait être transportée vers la Russie et la France, où il serait transformé en barrettes de fuel d'une pureté de 20 %. L'uranium plus fortement enrichi serait renvoyé en Iran, où il serait utilisé dans un réacteur de recherche à Téhéran pour la production de radio isiotopes médicaux, d'après le même accord. Cependant, Téhéran a rejeté l'échéance du 31 décembre pour accepter l'accord.