Au nord-ouest des Etats-Unis, durant des dizaines d'années, des femmes ont disparu des rues des villes. Une douzaine ont disparu à Spokane, environ 50 à Seattle et ses environs, un peu plus à Vancouver, de l'autre côté de la frontière. A cause de tueurs en série. Dans les 22 derniers mois, le nord-ouest a vu l'arrestation de trois serial killers. Robert Yates à Spokane, Gary Ridgway à Auburn (près de Seattle) et Robert Pickton à Port Coquitlam (près de Vancouver). Tous ont été accusés de plusieurs meurtres de femmes. On a pu arrêter ces trois tueurs parce que les forces de police sont plus au courant de l'existence de serial killers de nos jours. Ils sont également mieux formés et ont de meilleurs «outils» d'enquête, tel que l'ADN. Ce qui donne l'impression à la population que leur région est «infestée» de tueurs en série. En fait, ce n'est sûrement qu'une coïncidence. Toutefois, bien que ces trois affaires concernent une centaine de victimes, les enquêteurs pensent que le compte pourrait être encore plus élevé. «Il y a quelque chose dans le nord-ouest du pays qui semble... attirer les tueurs en série», affirme Mark Furhman, ancien détective de Los Angeles qui a participé à l'enquête sur Simpson, et est à présent écrivain à Spokane. «C'est peut-être le temps maussade, les immenses forêts (pour cacher les corps) ou le groupement de victimes disponibles.» Pourtant, beaucoup de ces meurtres datent du début des années 1980, et il ne semble pas que le nombre de tueurs ait augmenté dans la région depuis. Les trois affaires ont des points communs, notamment l'âge et le type des victimes qui étaient, pour la plupart, des prostituées et/ou des droguées.