Mélodies n Avec le Trio di Roma, le public a passé, l'instant d'un récital, des moments magiques et captivants. Trio di Roma, une formation musicale venue directement d'Italie et composée de Danilo Rea au piano, Enzo Pietroppaoli à la contrebasse et Roberto Gatto à la batterie, a animé, hier, à la salle El-Mougar, un récital de jazz. Le trio, qui s'est formé en 1975, a interprété tout au long du récital, à sa manière et d'une façon exceptionnelle, les plus belles bandes sonores du cinéma international, et notamment du cinéma italien et ce, en version jazz. On notera, parmi les morceaux joués, ‘The Pink panter theme', ‘Love is a many splender thing', ‘The magnificient seven', ‘Main title', ‘Moon river', ‘The great Escape', ‘The Sahdow of yout smile', ‘Hollywood and the Star', ‘Gonna Fly now', ‘Love theme from Romeo and Juliet' et ‘The way we were'. Autant de musiques de films ayant marqué, d'une part, le cinéma, et d'autre part, l'imaginaire collectif. Un programme éclectique qui enchantera, à coup sûr, les mélomanes et autres férus de jazz. C'est dans une ambiance typiquement jazzy que l'assistance, nombreuse, a prêté une ouïe attentive au jeu musical qui, lui, se voulait unique et soigné, tant l'interprétation était appropriée et la tonalité fine et inventive. L'interprétation était alors merveilleuse et captivante. Le jeu était fascinant, justement construit et savamment conjugué, original et personnel, même si les partitions jouées sont des reprises. Il y avait là, dans l'expression musicale, quelque chose de recherché, d'imaginé. Cela apparaît manifestement dans la manière dont le Trio di Roma a fait des bandes sonores qu'il a interprétées d'une façon jolie et aimable, de belles ballades dans lesquelles il a invité le public à un voyage magnifique et pittoresque. Un voyage fait de sensations et de pure beauté. Et de poésie aussi. La musique, même si elle est habituellement sonore, et du coup abstraite, était, avec le Trio di Roma, visuelle, voire cinématographique. Chargée d'images et de réminiscences, elle laissait voir immédiatement des séquences de films. Le jeu de cette formation, jeu naturel et accrocheur, interpellait nos souvenirs, ceux en notre for intérieur, et convoquait spontanément notre sensibilité par laquelle tout un univers jaillit instantanément à la surface de notre conscient. Dès la première note, dès le premier tempo, on sourit et on se souvient de tel ou tel film et la situation dans laquelle on l'a vu. Avec le Trio di Roma, le public a passé, l'instant d'un récital, des moments magiques et captivants. A noter que ce récital de musique de jazz a été organisé par l'ambassade d'Italie, en collaboration avec l'Institut culturel italien et l'Office national de la culture et de la communication. Ce concert s'inscrit dans le cadre d'un programme entamé par l'Institut culturel italien et qui se veut, selon les responsables, dynamique et pluriel. La contribution de l'Institut culturel italien à l'animation de la scène algéroise ne se limite pas seulement à de pareilles rencontres, mais aussi il est question de permettre et de favoriser l'échange et ce, dans le cadre de formations artistiques, que ce soit en musique ou en actorat par le biais de l'organisation, notamment, de master class et autres stages en envoyant des professionnels italiens en Algérie pour l'encadrement d'ateliers avec des comédiens algériens. Et inversement.