Le cinéma taïwanais sera à l'honneur de la 16e édition du Festival international des cinémas d'Asie (Fica), le plus ancien festival d'Europe consacré au cinéma asiatique, qui débutera demain mardi à Vesoul (est de la France) avec pour fil conducteur «L'homme et la nature». Du 26 janvier au 2 février, le Fica présentera 80 films, dont 51 inédits, provenant du continent asiatique, du Proche à l'Extrême-Orient. Le film du réalisateur chinois Wang Quan'an, La Tisseuse sera présenté en avant-première lors de la soirée d'ouverture. «Le cinéma asiatique est le cinéma montant, c'est le cinéma du XXIe siècle», estime Jean-Marc Thérouane, organisateur, avec sa femme Martine, du festival depuis 1995. Un regard particulier sera porté sur le cinéma taïwanais, en présence du réalisateur Wan Jen, l'un des fondateurs de la nouvelle vague taïwanaise. «L'implication de Taïwan est très forte cette année, avec 22 films de 1956 à aujourd'hui, dont certains d'une rareté exceptionnelle, qu'on ne peut voir qu'à Vesoul», affirment les organisateurs. Par ailleurs, Wan Jen sera président du jury international qui décernera un Cyclo d'or à l'un des réalisateurs des neuf longs métrages inédits en compétition. Les projections de Night and Frog, sur la violence conjugale, de la réalisatrice hongkongaise Ann Hui, et de Jamila and the Président, sur le trafic d'enfants et la prostitution, de l'Indonésienne Ratna Samumpaet, sont très attendues. Les films sélectionnés pour illustrer le thème de «L'homme et la nature» ne sont pas purement militants, «ils restent des films de fiction», précise Jean-Marc Thérouane. Il s'agit d'une vingtaine de films, du Japon, de l'Inde, du Kazakhstan ou encore de la Russie. En outre, dans le cadre de la saison de la Turquie en France, le Fica propose «pour la première fois au monde une rétrospective intégrale de l'œuvre cinématographique du réalisateur turc Omer Kavur», indiquent les organisateurs.