La corruption est «une pathologie grave» en Italie avec un bond de 229 % des plaintes sur les onze premiers mois de 2009 par rapport à la même période de 2008, ont dénoncé hier les dirigeants de la Cour des comptes. Face aux conduites illégales individuelles, les administrations publiques sont «trop souvent» incapables de développer des «anticorps internes», selon les responsables. Dans un rapport, la cour des comptes a fait état de 221 procédures lancées pour corruption entre janvier et novembre 2009, 219 de concussion (perception par un agent public de sommes non dues) en hausse de 153 % sur un an, 1 714 cas d'abus de pouvoir. La Toscane, d'où est partie récemment une enquête pour corruption dans l'attribution de marchés publics visant la protection civile, notamment pour l'aménagement des structures devant accueillir un sommet du G8, est en tête pour les citations à comparaître devant la Cour des comptes, avec 21 sur un total de 92. Le président de la province de Vercelli, Renzo Masoero, (centre-droit) et le conseiller municipal du PDL (le parti de Berlusconi), Camillo Pennisi, avaient été arrêtés respectivement pour corruption et concussion, alors qu'ils s'apprêtaient à empocher des pots-de-vins.