Dans la recette algérienne du ras al-hanout, on emploie du poivre noir en grain, de la cannelle en écorce, des clous de girofle, des grains de cubèbe, de la coriandre en grains, du carvi en grains, du piment rouge en poudre et du cumin. Le cumin entre également dans la composition d'aromates comme le chili, le cari, ou dans des fromages comme l'édam et le gouda. Dans de nombreux pays, on utilise aussi le cumin en le mélangeant à la pâte de pain, en en saupoudrant des potages, les volailles et les poissons. Au Maghreb, de nombreux «tajines» comportent du cumin, on en parfume aussi le méchoui, certaines variétés de couscous (notamment le couscous au poisson), on en parfume aussi certains gâteaux. Comme médicament, les Anciens recommandaient notamment son usage pour faciliter la digestion. Les écrits égyptiens, comme les écrits indiens, grecs et romains lui reconnaissaient cette propriété. L'Ayurveda indien fait de cette plante la reine de la nature et la recommande pour renforcer l'estomac, pour immuniser l'organisme contre les infections et pour calmer l'esprit. On considérait en effet que cette épice piquante avait pour effet de neutraliser les excès alimentaires et les troubles psychiques qu'elle pouvait provoquer. Les médecins grecs, Hippocrate, Dioscoride et Galien, décrivent le cumin et pensent que la meilleure variété venait d'Egypte. Ils le prescrivaient pour les douleurs du ventre, les aérophagies. Ils pensaient également que le cumin avait des vertus apaisantes.