Réaction n Lors de sa visite de travail et d'inspection, hier, à Koléa et à Tipasa, M. Harraoubia a exprimé son mécontentement face au retard enregistré au niveau des chantiers chinois et turcs. «On veut faire de Tipasa et de Koléa des pôles nationaux d'excellence dans les spécialités programmées. Ces structures nationales seront capables d'assurer une formation de qualité, car le choix des étudiants ne sera pas fortuit mais se fera selon des critères bien définis», a souligné, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui a inspecté principalement l'état d'avancement des mégaprojets de réalisation de 2 pôles universitaires. C'est la raison pour laquelle le ministre a été ferme et a menacé de résilier les contrats avec les entreprises en charge de la réalisation des travaux et le retrait des projets. Outre le retard enregistré, le ministre a estimé que rien ne justifiait le non-recrutement des Algériens dans les chantiers chinois. D'autant que 1 500 travailleurs algériens leur ont été affectés par le secteur de l'emploi selon lui. «Le ministère du Travail nous a informés qu'on vous a donné un quota de travailleurs qui été affecté vers d'autres chantiers», a-t-il dit aux responsables de l'entreprise chinoise qui ont nié en bloc cette information. M. Harraoubia qui a dit intervenir ici en tant que «président de la commission de coopération mixte algéro-chinoise», a annoncé qu'il saisira le ministre chinois du Commerce lors de sa prochaine visite prévue au mois de juin, en sa qualité de co-président de la même commission. «L'entre- prise n'a pas respecté le contrat. Il y a eu un relâchement total. Je ne suis pas content», a-t-il repris, lors de son inspection du chantier chinois à Tipasa, le chef-lieu. Il est même allé jusqu'à dire à l'entreprise chargée du projet de Tipasa que si elle continue à cette cadence de travail, «je demanderai aux walis à travers tout le territoire national de prendre beaucoup de réserves avant de vous confier des pro- jets». De son côté, le wali de la wilaya, M. Ouchen a rappelé aux Chinois le dernier accord signé le 2 février et qui stipule qu'ils devaient recruter de la main-d'œuvre locale à Koléa et Tipasa. Un ultimatum de 15 jours leur a été accordé pour faire un planning précis devant aboutir à la livraison complète des projets de Tipasa au mois de juin 2011. Le cas échéant, leurs contrats seront résiliés. Des résiliations qui pourraient nuire à d'autres projets au niveau national dans le cadre de la coopération algéro-chinoise, selon le ministre. Idem pour l'entreprise turque Kurinzart qui a pourtant déjà été mise en demeure par voie de presse après la visite sur terrain du wali. Le ministre a donc constaté que «l'entreprise a failli à son engagement. Je suis disposé à résilier le contrat et toute entreprise est capable de prendre votre place», les a-t-il menacés, convoquant au ministère, le bureau d'études et l'entreprise de réalisation pour tirer cette situation au clair. n Koléa abritera 4 importants établissements universitaires et 4 résidences (inscrites depuis 2006) d'une capacité d'accueil de 5 500 lits, à savoir l'Ecole supérieure de commerce de 3 000 places pédagogiques, l'Institut national de commerce (3 000 places), l'Institut national de planification (3 000 places) et l'Ecole supérieure de management (2 000 places). Le chef-lieu de la wilaya, abritera, quant à lui, une autre mégapole de 4 000 places pédagogiques et une résidence de 2 000 lits répartis sur 6 instituts (de droit, de gestion, de sciences politiques, de sciences sociales, d'archéologie, de sciences économiques et de commerce).