Constat n Les prix du sucre connaissent depuis le début de l'année une augmentation vertigineuse. La flambée des prix du sucre, denrée indispensable, accentue les inquiétudes des citoyens qui craignent de voir cette situation perdurer. Du côté du ministère du Commerce, on incombe cette hausse record au renchérissement des cours sur les marchés internationaux. Il est nécessaire de noter que ce n'est pas la première fois que les prix de ce produit augmentent. On a vécu presque la même situation en 2008. Cependant, il faut signaler que la hausse des prix du sucre qui persiste depuis quelques mois a atteint un record au début de cette année. Ainsi, depuis janvier dernier, cette hausse persiste, se traduisant en Algérie par un impact important sur les budgets des ménages. Le prix de ce produit ayant atteint plus de 100 DA le kilogramme, les producteurs de yaourts, de limonade, les pâtissiers et les confiseurs et autres chocolatiers et même les propriétaires de caféteria ont, bien entendu, profiter de cette hausse pour augmenter les prix de leurs produits. Il faut savoir que près de 1,2 million de tonnes sont écoulées sur le marché pour la consommation des particuliers et les différentes filières industrielles. L'Algérie a déboursé, en 2009, 600 millions de dollars pour l'importation de sucre, selon les chiffres donnés par le ministre du Commerce, El-Hachemi Djaâboub. Entre janvier et août 2009, les prix du sucre brut sur le marché mondial ont augmenté de 68%, alors que les prix du sucre blanc raffiné ont été relevés de 63%. On peut bien trouver les raisons de ces flambées du côté des grands pays producteurs comme le Brésil. Celui-ci, considéré comme le premier producteur et exportateur de sucre dans le monde, ayant connu une baisse importante de sa production. Une baisse qui a été estimée par les spécialistes à 2,1 millions de tonnes. Cette baisse de production est provoquée essentiellement par des intempéries ayant touché ce pays et les utilisations de la betterave et des terres agricoles pour la production des biocarburants. Les mêmes raisons ont été avancées également pour expliquer la baisse de production de cette denrée alimentaire de première nécessité en Thaïlande, deuxième pays exportateur mondial de ce produit, ou en Inde, un grand pays producteur également. Cela a affecté, bien évidemment, les importations de nombreux pays dans le monde qui restent dépendants de la production des principaux pays producteurs. Certains chiffres font état d'un déficit mondial en sucre de 4,2 millions de tonnes en 2009-2010, et d'un déficit de 8,8 millions de tonnes en 2008-2009. Cette année, la récolte au Brésil touche à sa fin, et même si les premiers chiffres montrent une meilleure production par rapport à l'année dernière, elle reste bien en deçà des attentes, d'après plusieurs analystes cités par les médias. De plus, le décalage de certaines récoltes à la prochaine saison et la fermeture d'usines de traitement de la canne à sucre au Brésil laissent entrevoir une baisse de la production.