Après les empreintes digitales et l'ADN, les enquêteurs des polices scientifiques pourraient recourir à un nouvel outil lors de leurs investigations : les bactéries présentes sur le bout des doigts. En examinant les bactéries se trouvant sur les touches de trois ordinateurs personnels, des chercheurs de l'université du Colorado ont constaté que ces germes étaient les mêmes que ceux prélevés sur le bout des doigts des propriétaires de chaque clavier. Ils ont ensuite analysé les bactéries présentes sur plusieurs claviers d'ordinateurs publics et privés, de même que sur les souris de neuf ordinateurs. Leur conclusion : les microbes qui se trouvent sur les doigts de chaque individu sont «personnels» et peuvent aider à retracer les objets qui ont été touchés par une personne. «Tout au long de la journée, chacun d'entre nous laisse derrière lui une trace unique de microbes», a expliqué Noah Fierer, qui a dirigé cette étude. Ces bactéries pourraient ainsi «devenir un nouvel instrument précieux dans la boîte à outils des médecins légistes», ajoute-t-il. Surtout que ces bactéries ont une longue durée de vie (jusqu'à deux semaines) et réapparaissent rapidement après un lavage des mains.