La police espère que les nouvelles technologies concernant l'ADN et la reconnaissance d'empreintes digitales partielles permettront de comprendre qui est responsable de plusieurs meurtres d'enfants dans le comté d'Oakland, il y a presque 30 ans. Les enquêteurs ont collecté toutes les preuves physiques disponibles provenant des crimes au laboratoire de la police de Lansing. Ils tentent à présent de réunir les milliers de pages des différents rapports des diverses agences de police grâce à l'informatique. «Il y a peut-être des preuves telles que l'ADN ou les empreintes digitales que nous n'avions pas pu identifier aux moments des meurtres afin de trouver des suspects», a expliqué le capitaine de police Edwards. «Nous avons interrogé des milliers de personnes depuis les meurtres et certains suspects n'ont pas été totalement innocentés.» Les rapports et les indices étaient disséminés parmi les différentes agences de police jusqu'à récemment. La police d'Etat, le département du shérif du comté et d'autres départements de police municipale se sont rencontrés à Lansing pour réunir leurs éléments. «Nous nous rencontrons depuis plusieurs mois, a précisé le capitaine Edwards. Cela va nous prendre énormément de temps.» Les meurtres d'enfants ont commencé en février 1976 et ont tenu tous les parents en otages durant 13 mois, terrorisés par le fait que leur enfant pourrait être le prochain. Le tueur d'enfants a assassiné quatre victimes, les trouvant dans la rue et les gardant quelque part de trois jours à trois semaines. Le tueur n'a frappé que durant les hivers 1976 et 1977. Il baignait ses jeunes victimes, les nourrissait et lavait leurs vêtements avant de prendre leur vie et de laisser leur corps près de routes. Mark Stebbins, 12 ans, a été la première victime. Son corps a été découvert quatre jours après sa disparition, à Oak Park. Il avait été violé. Le tueur a ensuite assassiné Jill Robinson, 12 ans, Kristine Mihelich, 10 ans et Timothy King, 11 ans. King avait lui-aussi été violé avant que son corps ne soit abandonné dans le comté de Wayne. Les corps de Robinson et Mihelich ont été retrouvés dans le comté d'Oakland. Toutes les victimes ont été asphyxiées, exceptée Jill Robinson, tué d'une balle en plein visage. La police a été submergée d'appels, même des années après les meurtres. Les enquêteurs ont expliqué qu'ils allaient étudier chaque meurtre chronologiquement comme s'ils avaient eu lieu la veille. Le superviseur du laboratoire criminel explique : «Nous sommes surtout intéressés par l'ADN provenant du sperme, du sang et des cheveux, ou les empreintes digitales latentes qui ont pu être invisibles aux technologies d'il y a presque 30 ans.» Les enquêteurs vont pouvoir soumettre leurs échantillons aux bases de données nationales où l'ADN et les empreintes des criminels connus sont stockées pour une identification rapide. L'enquête initiale n'avait permit de ne découvrir que des empreintes latentes qui n'avaient pas pu être développées à l'époque afin de trouver un suspect. Le shérif Mark Newman a ajouté : «Il y a une nouvelle poussée du public pour recueillir et analyser les pistes et les preuves. Nous n'avons pas oublié les victimes et tout le monde veut que ces affaires soient résolues.» (à suivre...)