La formation des imams sera adaptée à la réalité algérienne avec l'introduction de nouveaux modules ayant trait à la sociologie et l'histoire algériennes. Le nouveau programme sera appliqué dès l'année prochaine et s'étend, dorénavant, sur trois années de formation pour permettre à nos imams l'acquisition d'une formation assez profonde en vue de mieux expliquer les préceptes de l'Islam aux citoyens et contribuer, par la même, à l'évolution de la société sur le plan éducatif et civilisationnel. C'est ce qu'a déclaré, hier, Bouabdellah Ghlamlah, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, en marge de la rencontre avec l'ensemble des enseignants exerçant dans les six instituts de formation des imams que compte son département. «Après la promulgation du nouveau statut des imams et des enseignants, il sera procédé à la révision des programmes et des méthodes d'enseignement afin de garantir une formation de qualité à nos imams», dira le représentant du gouvernement en rappelant que 1 200 élèves (imams) ont été formés, jusque-là, dans ces écoles spécialisées pour être affectés dans les différentes mosquées du pays et, par ricochet, répondre aux besoins d'encadrement, dans les lieux de culte. Un encadrement qui reste insuffisant, et ce, malgré l'évolution des choses par rapport aux années précédentes où le manque des compétences au sein de nos mosquées a ouvert la voie aux dérives que tout le monde connaît. Dans un autre chapitre, le ministre des Affaires religieuses a rappelé à l'assistance, lors de son intervention, la nécessité d'assurer des cours sur le Coran et la Sunna régulièrement et non seulement par les imams, mais également par les enseignants formateurs des imams pour permettre de transmettre, aussi largement que possible, les connaissances et le savoir dans ce domaine précis. «Ne peut former un imam celui qui n'est pas lui-même imam», dira-t-il à l'attention des enseignants formateurs. Interrogé, par ailleurs, sur quelques questions ayant marqué l'actualité à l'instar du passeport biométrique qui a fait couler beaucoup d'encre notamment en ce qui concerne la prise en photo des femmes voilées, le ministre a estimé que la loi doit être appliquée, les femmes devant relever le voile si nécessaire. Enfin, par rapport au fameux projet de la grande mosquée d'Alger, le représentant du gouvernement a fait savoir que les choses n'en sont qu'à leur début et que jusque-là on recense 24 entreprises nationales et étrangères ayant exprimé leur intention de participer à l'appel d'offres qui sera organisé dans un futur proche.