Avis n L'ancien sélectionneur de l'équipe de France et ex-directeur technique national, Michel Hidalgo, a déclaré, hier, sur les ondes de la Chaîne III, que Rabah Saâdane ne devrait pas chambouler son effectif pour la Coupe du monde. Interrogé sur la démarche entreprise par le patron des Verts, à savoir superviser plusieurs joueurs évoluant en Europe avant de les solliciter pour renforcer les rangs de la sélection à quelques encablures du Mondial, Michel Hidalgo a estimé qu'il n'y aurait pas plus de quatre ou cinq joueurs, comme l'a d'ailleurs affirmé Saâdane. «Certes, dira-t-il, il y aura quelques nouvelles têtes, mais cela m'étonnerait qu'il y en ait plus de cinq. Il est vrai qu'une Coupe du monde, c'est le plus haut niveau qui puisse exister en football et que pour espérer y réaliser un bon parcours, il faut avoir uniquement les meilleurs joueurs. Mais établir de la liste des 23 ne devient pas facile pour autant car d'autres critères entrent en jeu, notamment le facteur stabilité. Donc, même si pendant la présélection un joueur montre de bonnes dispositions, il n'est pas évident qu'il supplante son prédécesseur car il n'est pas sûr de pouvoir s'intégrer dans le groupe et développer des automatismes avec ses coéquipiers. A partir de là, je ne pense pas qu'il faille s'attendre à de gros changements dans l'équipe habituelle», a-t-il estimé, confortant ainsi la démarche du sélectionneur national qui, lui, fait double travail : préparer le Mondial et l'après- mondial également. Concernant les surprises qui peuvent survenir lors de la prochaine édition qu'accueillera l'Afrique du Sud, Hidalgo a affirmé que cela arrive plu tôt et souvent lors des premiers tours, mais que dans le dernier carré on retrouverait généralement les favoris qui ne sont pas nombreux et sont toujours les mêmes. Dans la même émission, «Football Magazine» qu'anime notre confrère Maâmar Djebbour, il y a eu l'intervention de l'ancien décathlonien et entraîneur d'athlétisme Mahour Bacha qui a expliqué les apports d'une préparation en altitude, sans que cette dernière soit une véritable garantie d'une quelconque excellente performance. Il dira : «Tout d'abord, il faut situer l'altitude en elle-même, si elle est haute, moyenne ou basse, car les cas d'entraînement différent de l'une à l'autre. A Mexico, en 1986, elle était d'environ 2 200 mètres, mais il n'y a pas d'unanimité sur le fait qu'elle ait réellement induit une baisse de la pression atmosphérique en oxygène. Il n'y a pas de vérité absolue à ce sujet. Toutefois, je considère qu'il est utile de prendre en considération le fait que l'athlète ne réagit pas de la même manière en altitude qu'au niveau de la mer et qu'à partir de là, il faudrait prendre quelques précautions», a-t-il expliqué. Sur le terrain, le sélectionneur national poursuit sa tournée en France où il est attendu ce soir à Monaco pour superviser Fouad Kadir, le sociétaire de Valenciennes dont le club sera en déplacement sur le Vieux Rocher. Ce sera une occasion pour Kadir de s'illustrer et, pourquoi pas, de convaincre Saâdane pour une place parmi les 30 joueurs qui seront conviés pour le prochain stage des Verts en mai. Par ailleurs, Saâdane est convié à superviser le gardien du Sparta Prague, après l'avoir fait avec Michael Fabre de Clermont-Foot, et ce, avant de prendre le chemin de Tripoli pour assister au match retour entre la Libye et l'Algérie (A') dans le cadre des éliminatoires du CHAN 2011 où il aura à voir de plus près les joueurs susceptibles de gagner une place chez les A. L'on parle de la possibilité de voir revenir le milieu de terrain de l'Entente de Sétif, Khaled Lemmouchia qui a été convoqué par Benchikha en remplacement de Hocine Metref suspendu pour cette rencontre. Enfin, Saâdane aura un œil sur le retour à la compétition ce week-end de Hassan Yebda avec son club, Portsmouth, et de Madjid Bougherra, avec les Glasgow Rangers, ce qui est réconfortant à deux mois du coup d'envoi du Mondial. L'agression L'Egypte, enfoncée par Platini, risque gros l L'affaire de l'agression de l'Equipe nationale algérienne, le 12 novembre dernier au Caire à la veille du dernier match des éliminatoires jumelées CAN et Mondial-2010 face aux Pharaons, est sur le point de connaître son épilogue. En tous les cas, selon plusieurs sources, la Fédération égyptienne risque gros et la dernière en date n'est autre que la sortie du président de l'UEFA Michel Platini sur la chaîne France 24 qui a enfoncé le pays hôte, lors de cet incident. L'ancienne star du football français et mondial a condamné fermement la passivité des responsables égyptiens qui n'ont pas pris les mesures qui s'imposent afin d'éviter un tel incident, repris par la suite par tous les médias de la planète. «Il est clair que la sécurité et le bien-être de l'adversaire sont la responsabilité directe et unique de l'équipe locale. C'est dire combien l'Egypte a failli sur ce point-là, d'où l'agression du bus de l'équipe algérienne», dira Michel Platini, qui ajoute : «La FIFA ne veut pas se précipiter avant de prendre des décisions sur cette affaire. Elle veut rassembler le maximum d'éléments pour prendre une décision juste et équitable», expliquera-t-il. Et d'enchaîner : «Cette histoire, franchement, ne me concerne pas du tout, mais je pense que si la FAF venait à avoir des atouts palpables sur la responsabilité égyptienne, les sanctions seraient sévères». D'après Platini, «l'Egypte risque la défalcation de 7 points de son capital lors des éliminatoires de la prochaine compétition continentale ou mondiale, avec une suspension de terrain. L'autre sanction plausible est la suspension de l'Egypte pour deux ans». En attendant les décisions de la toute-puissante FIFA, celle-ci a organisé une première audition des parties algérienne et égyptienne le 10 mars dernier à Zurich (Suisse). Une nouvelle audition, la dernière d'ailleurs, est prévue pour jeudi prochain (15 avril) avant que l'instance du football Mondial ne rende ses décisions sur cette affaire qui semble avoir longtemps traîné au point de semer le doute sur ses attendus. Aux dernières nouvelles, le verdict final (prévu à la fin de ce mois) devrait être rendu public au mois de mai prochain, en tous les cas avant la Coupe du monde qui débutera le 11 juin en Afrique du Sud. La rumeur Raouraoua sur le départ après le Mondial ? l Selon certaines sources, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, serait sur le départ juste après la Coupe du monde. En tous les cas, c'est ce qu'aurait confié le patron de la FAF à des proches, évoquant des raisons de santé, sachant que depuis son élection, en février 2009, il ne s'est guère arrêté, notamment durant la campagne des éliminatoires pour la CAN et le Mondial-2010 qui l'aurait usé. Ce qui est certain, c'est que le moment de répit dont il «rêve», il ne l'aura pas de sitôt, pas avant le Mondial sans oublier ses engagements dans plusieurs instances footballistiques internationales (FIFA, CAF, UAFA et UNAF). Par ailleurs, la même source indique que le grand chantier du professionnalisme du football algérien qui tarde à avancer dans les délais le contrarie énormément, vu que le championnat pro, dont le démarrage était prévu la saison prochaine, n'aura certainement pas lieu. Beaucoup d'obstacles entravent sa démarche et son projet, et il n'est pas certain que les pouvoirs publics vont lâcher l'homme de sitôt, même si Raouraoua est conscient que passé le cap de 2011/2012, l'Algérie risque gros en voyant ses clubs écartés de toute compétition internationale si elle n'adopte pas le professionnalisme. En fait, le parcours de l'Equipe nationale et l'engouement qu'elle a suscité à travers sa double qualification pour le Mondial et la CAN-2010 n'est qu'une façade, car le football domestique, lui, reste englué dans un amateurisme et un archaïsme qui ne disent pas leur nom. La sécurité L'Afrique du Sud s'entraîne à détecter les «bombes sales» l Les forces de sécurité sud-africaines s'entraînent à combattre le risque d'une «bombe sale» au Mondial-2010 de football qui débutera le 11 juin, a indiqué, hier, vendredi, une responsable de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). L'organe de contrôle nucléaire de l'ONU forme ces agents à la détection des radiations, a indiqué Anita Nilsson devant des experts à Washington. «On accorde beaucoup d'attention à la sécurité dans ce type de manifestation, mais la dimension nucléaire n'a pas été spécialement prise en compte» avant les jeux Olympiques d'Athènes en 2004, a-t-elle estimé. L'AIEA a formé «de nombreuses personnes» en Afrique du Sud, et le pays «est prêt», a assuré Mme Nilsson, présente dans la capitale américaine pour le Sommet sur la sécurité nucléaire organisé les 12 et 13 avril. La «bombe sale» est un mélange d'explosif conventionnel et de matière radioactive. Jusqu'à présent, seul l'Irak de Saddam Hussein a tenté, dans les années 80, d'inclure dans des obus des produits radioactifs. Par ailleurs, Joseph Blatter, le président de la Fédération internationale de football (Fifa), a reçu des assurances que l'assassinat de l'extrémiste sud-africain Eugène Terre'Blanche n'aurait pas de répercussion sur le Mondial-2010 qu'organise l'Afrique du Sud du 11 juin au 11 juillet. Il n'y aura «pas de conflits interraciaux, a dit M. Blatter sur TV5-Europe dans une émission diffusée dimanche. On a reçu indirectement des assurances du gouvernement, par l'ambassadeur d'Afrique du Sud en Suisse. Cette affaire est réglée à l'intérieur du pays, ce groupe (celui de Terre'Blanche, AWB) ne veut pas de revanche pendant Coupe du monde». «Dire que la sécurité sera totale, on ne peut jamais le dire, mais la sécurité n'est pas l'affaire d'une organisation sportive mais une affaire de l'Etat», a ajouté le président de la Fifa. Eugène Terre'Blanche, leader du Mouvement de résistance afrikaner (AWB), une formation néonazie responsable d'attentats meurtriers dans les dernières années de l'apartheid, a été battu à mort samedi dans sa ferme de Ventersdorp, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Johannesburg.