Résumé de la 56e partie n Dans ce village, une veuve et ses enfants ont peur, à chaque fois que la nuit tombe car la porte de leur maison est fragile… Tandis que sa mère est ses frères dorment à côté d'elle, Aïcha veille. Elle doit alimenter constamment le feu, de peur qu'il ne s'éteigne. Le feu, c'est la seule arme pour combattre les bêtes qui risquent d'abattre la porte et d'entrer dans la maison. Il y a aussi la peur des inconnus qui, profitant de l'obscurité, s'aventurent dans le village. D'ailleurs, la jeune fille est inquiète. Il lui a semblé avoir été suivie dans la forêt où elle est allée ramasser des bûches. Elle a entendu comme le bruit d'un pas furtif et elle s'est retournée à plusieurs reprises, mais elle n'a vu personne. En rentrant, alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre la maison, elle a vu les fourrés bouger et elle a cru voir briller des yeux. Des yeux d'humain… «Qui va là ?», a-t-elle crié. Les fourrés ont, de nouveau, bougé et les yeux ont disparu. Aïcha aurait voulu aller voir, mais elle avait peur. Elle est rentrée précipitamment et elle a fermé la porte. Elle n'a rien dit à sa mère pour ne pas l'inquiéter, mais elle a interdit à ses frères d'aller jouer dehors. — Pourquoi ?, a dit sa mère. — J'ai peur qu'une bête n'attaque… La mère a souri. — Ce n'est pas maintenant que les bêtes attaquent, il y a du monde, dans les rues ! — Je préfère être prudente… — Tu n'as pas à avoir peur ! Elle réfléchit à tout cela et elle pense que sa mère a raison : aucune bête ou même un inconnu ne s'est manifesté… Elle a dû se faire des idées ! C'est alors qu'elle entend un bruit furtif, venant de l'extérieur. Elle se lève et s'approche de la porte. Elle entend le même bruit. Elle recule, effrayée. «Mon Dieu, se dit-elle, à voix basse, qu'est-ce que cela peut-il être ?» Elle veut bien croire que c'est une bête —, un chacal ou un renard – à la recherche d'une proie, mais le bruit se précise. «Ce n'est pas une bête qui fait ça !» C'est, en effet, le bruit d'un pas. «Un voyageur perdu…» Mais elle envisage aussi le pire : un brigand ! Ah, si seulement on avait un fusil, à la maison… Elle regarde sa mère et ses frères qui dorment paisiblement. Elle veut les réveiller, mais peut-être qu'elle s'alarme pour rien et que la personne, qui est dehors, va passer son chemin ! Le bruit se fait plus fort. Si c'est un homme, il doit être puissant… à moins que ce ne soit un fauve… Elle va au feu et saisit un tison. «Approche, dit-elle, je te brûlerai !» Elle s'approche de la porte. Elle entend une sorte de grognement. «Un fauve !», s'écrie la jeune fille. (à suivre...)