Résumé de la 58e partie n Celui qui, au milieu de la nuit frappe à la maison de la veuve, veut épouser sa fille, Aïcha. Il menace, si on ne lui ouvre pas, de défoncer la porte. Ouvrez ! — Je te prie d'attendre un peu… Nous sommes au lit ! Un violent coup est frappé à la porte. Celle-ci semble résister. Aïcha et les enfants tremblent de peur. — Mon Dieu, supplient-ils, fasse que la porte résiste. La porte résiste au second coup, mais au troisième, elle vole en éclats. — Ah ! crient les enfants ! La mère, elle, saisit le tison que tenait Aïcha. Si c'est un bandit, elle n'hésitera pas à l'attaquer. — Approche ! crie-t-elle. Mais elle recule, devant l'être qui entre dans la maison. Il a au moins la taille de deux hommes, il semble d'une puissance formidable et surtout, il est d'une laideur monstrueuse : ses cheveux et sa barbe hirsutes lui mangent le visage, ses yeux globuleux sont injectés de sang, son nez camus semble coupé à la racine et ses sourcils épais accentuent son aspect sauvage. Il est habillé d'une sorte de pagne, en peau de bête et il porte, sur les épaules, une autre peau de bête. — Je vous avais averti, commence-t-il La mère agite son tison. — Arrière ! Avec une rapidité extraordinaire, il saisit la femme par la main et lui fait lâcher le tison. — Ah, s'écrie-t-elle, tu me fais mal ! — J'aurais pu te tuer ! Les enfants pleurent. Il les regarde et ricane. — Vous, je vous croquerai avec plaisir ! La mère et la fille comprennent alors qu'elles ont affaire à un ogre ! L'ogre se tourne vers la veuve. — Aujourd'hui, je ne mangerai personne ! Je suis venu chercher mon épouse ! Il se tourne vers Aïcha, qui tremble de peur. — Je te laisse le choix : ou tu deviens mon épouse ou je mange ta mère et tes frères ! La jeune fille tombe à genoux. — Je te supplie de me laisser ! Il ricane. — Voilà plusieurs jours que je te suis quand tu viens chercher du bois à la forêt… Aujourd'hui, je t'ai suivie jusqu'au village… je pouvais t'enlever, mais je préfère que tu me suives de ton plein gré. Elle pleure. — Laisse-moi ! Il saisit deux enfants et s'apprêtent à leur fracasser le crâne. La jeune fille s'écrie. — Ne les tue pas, je viens avec toi ! Il lâche les enfants et s'empare d'elle. (à suivre ...)