La décision, annoncée en 2009 et qui sera appliquée à partir de cette année, de remplacer le couffin du ramadan par un chèque, a pour objectif principal, selon le ministre de la Solidarité, de poursuivre l'opération d'assainissement des listes des bénéficiaires. Une opération qui a, jusque-là, démasqué 121 699 indus bénéficiaires. «En prévision du ramadan, un nouveau projet qui consiste à accorder un chèque à chaque famille nécessiteuse pendant le mois sacré est en préparation», a déclaré le ministre de la Solidarité nationale, jeudi, en marge des travaux de la séance plénière du Conseil de la nation, consacrée aux questions orales. Djamel Ould Abbes n'a toutefois pas dévoilé le montant de ce chèque, se limitant à dire qu' «il sera déterminé ultérieurement en fonction du pouvoir d'achat». Il a précisé que la liste des familles qui bénéficieront de ces chèques a été arrêtée, soulignant que toutes les mesures seront prises afin d'éviter tout dépassement et d'assurer par-là même que les restaurants de la rahma ouvriront pendant ce mois sacré. Ce projet qui «sera enrichi lors des travaux de la commission nationale chargée de préparer les opérations de solidarité en prévision du ramadan et qui débuteront la semaine prochaine», selon Ould Abbes, vise à poursuivre le travail d'assainissement de la liste des bénéficiaires de l'aide sociale. Pour rappel, jusqu'au 31 décembre 2009, l'opération d'assainissement des listes des bénéficiaires du filet social avait fait ressortir que 10% d'entre eux, soit 121 699 personnes sont des indus bénéficiaires. Une opération qui a permis d'économiser la somme de 5,5 milliards de dinars, selon un bilan établi par le ministère. Par ailleurs, à une question orale posée par un membre du Conseil de la nation sur la protection des personnes âgées, le ministre a fait savoir que le projet de loi la concernant prévoit l'emprisonnement en cas d'abandon. «Des peines de prison ferme et des amendes à l'encontre des personnes qui abandonnent leurs parents sont prévues dans le cadre de ce projet de loi qui entrera en vigueur avant fin 2010», a déclaré le ministre. Pour mener à bien ces actions sur le terrain, Ould Abbès a annoncé qu'«un projet de mise en place d'un Conseil national de suivi et d'évaluation des actions entreprises pour la protection et le bien-être des personnes âgées, qui sera un organe permanent de proposition, est en cours d'élaboration». Il a expliqué que ce conseil devra notamment contribuer à la définition des éléments déterminant la politique nationale en faveur de cette catégorie de population. Evoquant l'Allocation forfaitaire de solidarité (AFS), le ministre a indiqué que l'Etat a alloué en 2009 une enveloppe évaluée à 23,8 milliards de dinars au profit de 708 000 personnes démunies bénéficiaires.