Développement n La croissance des ventes globales de médicaments génériques sur ordonnance en Algérie a atteint 8,3% entre le premier trimestre 2008 et le premier trimestre 2009. Cette croissance reflète la dynamique industrielle changeante qui affecte les produits pharmaceutiques dans notre pays. Selon certains, la progression des produits génériques faciliterait l'accès des patients aux thérapies efficaces à bas coûts. «Ceci fait progresser la qualité de vie des consommateurs, notamment ceux atteints de maladies chroniques, et permet également d'équilibrer les systèmes de soins médicaux et de réattribuer l'investissement aux prochaines générations de produits innovants», estime un responsable de la santé. Les mesures de maîtrise des coûts payés par les autorités et les organismes payeurs ont eu un impact indéniable sur la place qu'occupe le générique dans l'arsenal thérapeutique utilisé par les médecins. A titre d'exemple, en unités, la classe des anti-infectieux représente, à elle seule, 23,6% des produits génériques vendus sur ordonnance. En volume, les trois autres principales classes pour les produits génériques prescrits sont le système digestif et métabolisme avec 21%, le système nerveux central avec 14,6% et le système cardiovasculaire avec 12,5% du total de médicaments génériques prescrits. Les quatre principales classes représentent plus de 80% du marché en valeur. Les médicaments génériques sont disponibles sous plusieurs formes, comprimé, sirop, suppositoire, pommade, et pour tous les âges, en plus, ils coûtent en moyenne 30% moins que les spécialités de marque. La place occupée sur le marché par les médicaments génériques est de plus en plus importante, car ils sont aujourd'hui favorisés par la politique de réduction des coûts de santé et les patients commencent à juste titre à avoir confiance en leur efficacité. Plus de 15 000 médicaments génériques sont commercialisés à travers le monde et pour faire face à ce flux important et surtout préserver la santé du citoyen contre la contrefaçon, l'Algérie a mis en place ces deux dernières années un train de mesures au niveau du laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques ainsi qu'au niveau des structures d'accueil portuaires et aéroportuaires. L'on s'est outillé devant cette situation, de nouveaux équipements de contrôle en matière de bioéquivalence du produit et de textes réglementaires. A ce titre, des mesures sont prises par le département de la santé, lequel a privilégié la prescription des médicaments génériques dans le traitement. Certains producteurs estiment qu'il y a encore beaucoup à faire en matière de sensibilisation pour parvenir, d'un côté, à réduire la facture d'importation des médicaments, donc maintenir un certain équilibre du système de sécurité sociale, et d'un autre, asseoir une véritable industrie de production de ce type de médicaments. Un objectif qui ne peut se faire sans l'implication réelle des prescripteurs et des consommateurs.