Le pari de réduire considérablement, d'ici quelques années, la facture du médicament importé par l'Algérie et de s'orienter vers le renforcement de la production locale ne semble pas être acquis. Le médicament coûte encore cher. Rien que pour le premier semestre de la présente année, l'Algérie a déboursé pas moins de 652,94 millions de dollars pour se procurer des médicaments. Ce qui représente une hausse de 20,85 millions de dollars par rapport à la même période de l'année précédente. Une période au cours de laquelle 632,09 millions de dollars ont été injectés pour l'importation de médicaments, selon le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) relevant des Douanes nationales. La répartition des importations par groupe d'utilisation montre que les médicaments destinés à l'usage humain occupent nettement la première place avec 632,15 millions de dollars contre 610,77 millions de dollars au cours des six premiers mois de l'année passée. Les produits para-pharmaceutiques, quant à eux, occupent la deuxième position avec un montant de 12,39 millions de dollars au cours de la même période de référence. Les médicaments destinés à la médecine vétérinaire sont classés à la troisième position avec 8,39 millions de dollars au 1er trimestre 2007, contre 7,93 millions de dollars à la même période 2006. Sur toute l'année 2006, la facture des importations de médicaments avait atteint 1,18 milliard de dollars, en légère hausse par rapport à celle de 2005 qui s'était élevée à 1,05 milliard de dollars. Bref, les chiffres susmentionnés affirment que même si l'Etat s'est engagé à encourager les investissements dans l'industrie pharmaceutique pour réduire la facture des importations de médicaments, beaucoup reste à faire, notamment pour ce qui est de la généralisation du générique. Une étape qui requiert une stratégie complexe et une instrumentation sophistiquée de mise en œuvre. C'est dire que le médicament générique demeure peu utilisé en Algérie malgré son efficacité, ne représentant qu'un infime pourcentage de la demande globale en produits pharmaceutiques, même si le gouvernement tente d'encourager les Algériens à adopter ce genre de médicaments. Il a procédé, pour faire pencher la balance de manière plus sensible vers le générique, à la mise en place du tarif de référence et un lot de procédures, réglementations et incitations. L'Algérie ne fait pas exception, cet encouragement du générique est favorisé même dans les pays développés.