Statut n Plus qu'un mois et nous serons dans le vif du sujet avec la participation de notre Equipe nationale à la phase finale de la Coupe du monde, après une absence devingt-quatre ans. Dans un article consacré, par le site Fifa.com aux chances des équipes africaines lors de cette Coupe du monde-2010 en Afrique du Sud, qui est en elle-même une première car non seulement elle se déroule sur le continent noir, mais avec la participation de six équipes de ce même vaste contrée, c'est la Côte d'Ivoire qui représente le favori, même si elle considérée comme étant une sélection de stars, mais sans équipe. Le pays hôte se présente plutôt aux allures fragiles et taxé même de sélection la plus faible des six représentants africains. Pour sa part, le Cameroun est un habitué, selon les observateurs de la FIFA qui voient en l'équipe de Paul Leguen un outsider dans son groupe aux côtés du Japon, du Danemark, alors que les Pays-Bas sont donnés déjà favoris. Le Ghana, finaliste de la dernière coupe d'Afrique des Nations en Angola, portera sans doute les espoirs du continent avec une équipe mêlant jeunesse – car renfermant des champions du Monde des U20 – et l'expérience des Essien et autre Gyan. Le Nigeria, quant à lui, est loin d'être ce géant et cette équipe redoutable des années 90 ou début des années 2000, et aura fort à faire face à l'Argentine, la Grèce et la Corée du Sud. Reste l'Algérie, considérée comme une véritable inconnue. Les analystes de la FIFA n'arrivent toujours pas à situer cette équipe capable du meilleur comme du pire. Ses références ? Un joli parcours lors des éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial-2010, mais surtout deux matchs : l'Egypte à Khartoum (1 à 0), en match barrage pour passer au Mondial, et la Côte d'Ivoire (3 à 2 a.p), en quarts de finale de la CAN en Angola. Toute la question est donc là : l'Algérie sera-t-elle capable de rééditer de telles performances ? Si l'on se réfère à d'autres sorties de prestige, l'Algérie sous l'ère Cavalli avait tenu la dragée haute à l'Argentine (3 à 4) et n'a pas été du tout ridicule devant le Brésil (0 à 2), alors qu'avec Saâdane elle a eu à battre l'Uruguay (1 à 0), mais sombré face à la Serbie (0 à 3). S'appuyant à presque 100% sur des joueurs professionnels issus d'Europe, de France en particulier ou du moins tous sortis de l'école de formation française, l'Algérie sera la plus attendue par les observateurs, vu son côté imprévisible. Même Fabio Capello, dont la sélection, l'Angleterre, se présente en favori dans ce groupe C, reste prudent et se dit dérouté par le choix de Saâdane de sept nouveaux joueurs qu'il ne connaît pas et sur lesquels il devrait se renseigner. En effet, les Ouheb Mbolhi, Carl Medjani, Habib Belaïd, Foued Kadir, Ryad Boudebouz, Djamel Mesbah et à un degré moindre Adlène Guedioura tombent un peu du ciel et peuvent s'avérer une arme supplémentaire pour Saâdane, même si ce dernier n'est pas un adepte des grands chamboulements, préférant plutôt faire confiance aux mêmes hommes qui l‘ont accompagné dans ses conquêtes. Que ce soit pour nos adversaires ou pour les spécialistes, une chose est certaine : l'Algérie est une équipe à prendre très au sérieux car elle est capable des plus grands exploits, comme en 1982 en Allemagne, performance qui lui a valu de s'inscrire dans l'histoire de la Coupe du monde. Pour leur part, Saâdane et Raouraoua ne veulent pas se contenter d'un simple passage et juste un retour dans cette compétition prestigieuse, mais pourquoi pas une qualification au prochain tour à partir du moment où la Slovénie et les Etats-Unis sont des adversaires qui peuvent être à la portée des Verts. Mis à part le Maroc, en 1986, et l'Arabie saoudite, en 1994, qui se sont qualifiés au second tour, l'Algérie pourrait être la troisième sélection arabe à réaliser ce résultat pour sa troisième participation en presque trois décennies. A. Salah-Bey