Déception n Les ex-habitants de Diar Echems, relogés à Tixeraïne (Birkhadem), ne sont pas plus fortunés que ceux de Haouch El-Mihoub. Les bâtiments accusent des défaillances énormes en matière de finition des travaux, notamment en ce qui concerne la plomberie. Une situation qui confirme que les travaux ont été menés à la hâte, car le relogement de ces familles constituait une urgence pour les autorités locales. L'eau coule «partout» dans les bâtiments. Les escaliers et les caves sont inondés. A notre arrivée sur les lieux, nous avons constaté que les ex-habitants de Diar Echems vivent plutôt dans des mares d'eau ! «Les caves viennent d'être nettoyées. Mais les agents chargés de cette opération devront revenir encore dans moins d'une semaine, si le problème des fuites d'eau n'est pas réglé dans l'immédiat», atteste Benchikh Saâdi, un des habitants de cette nouvelle cité. Il ajouté que les locataires ont appelé à plusieurs reprises les services concernés, mais la situation demeure la même depuis leur relogement en mars dernier. Les appartements n'offrent pas les commodités attendues. Des F2 très étroits, des fuites d'eau, pas de gaz de ville… «Si je ne fais pas attention, je risque de me trouver au milieu d'un bassin ! Je ne souhaite pas le raccordement de mon appartement au gaz naturel car une explosion sera inévitable et ce sera la catastrophe. Il faudrait refaire toute l'installation et ramener de nouveaux tuyaux et robinets», ajoute, dépité, notre interlocuteur. Saâdi est père de deux enfants ; un garçon de 15 ans et une fille de seize ans. Il ne sait pas comment faire pour mener une vie décente dans un appartement exigu. «Ma fille est maintenant chez ses grands-parents, et son frère occupe le salon. Je serai contraint de diviser ce salon en deux petites chambres pour permettre à mes deux enfants de vivre chez moi ! Et cela me coûtera très cher, alors que je suis au chômage depuis plusieurs mois.» Pour Saâdi, la vie était plus paisible dans les bidonvilles. La plupart des nouveaux locataires de cette cité ont soulevé le même problème et dénoncent le fait que le nombre de membres par familles n'ait pas été pris en considération dans l'octroi des appartements. «Il y a des femmes célibataires qui ont bénéficié de F3, alors que des familles de six à huit membres ont été placées dans des F2»… A. H.