Evénement n La 6e édition du Salon du livre et du multimédia amazigh aura lieu du 17 au 19 mai à Bouira. Le programme de cette présente édition prévoit, outre l'exposition de livres et de supports multimédias, des tables rondes et des ateliers autour de la question du livre d'expression amazighe. Il prévoit également des ventes-dédicaces et des cafés littéraires. Ce rendez-vous annuel est organisé par le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA) en étroite collaboration avec les autorités de la wilaya de Bouira qui, selon un responsable du HCA, ont mis les moyens pour accueillir un pareil événement. La wilaya s'implique avec le Haut-Commissariat à l'amazighité pour pérenniser cette activité». Ce même responsable se rappelle la 1re édition où les conditions n'étaient pas toutes réunies. «On avait démarré dans des conditions où il y avait très peu d'infrastructures», «on avait organisé la première édition au niveau du Centre de formation et d'animation de la jeunesse.» Mais depuis, et d'année en année, les conditions d'organisation – et d'accueil – se sont nettement améliorées. Aujourd'hui, le salon se tient à la maison de la culture de la wilaya de Bouira ; avec une nouveauté : une partie de la manifestation (volet exposition) aura lieu sous un chapiteau qui sera dressé à proximité de la maison de la culture. La raison : le Salon revêt désormais une portée importante. Il se développe et s'agrandit d'édition en édition, et cela grâce à une demande de plus en plus croissante. La wilaya de Bouira s'est dotée d'infrastructures à la hauteur d'un tel événement et à même de l'accompagner et de soutenir l'action du Haut-Commissariat à l'amazighité. Ce salon renforce la production littéraire éditoriale. Interrogé sur l'édition en tamazight, notre interlocuteur répondra : «Un champ éditorial en tamazight existe, il est pris en charge par le Haut-Commissariat à l'amazighité. Il y a aussi l'effort des auteurs, auxquels il faut rendre hommage pour le risque qu'ils ont pris en faisant de l'autoédition. On a recensé plus de 200 ouvrages. Il y a également le rôle des bibliothèques qui encouragent l'édition en acquérant un quota de livres édités ainsi que l'effort du ministère de la Culture qui fait dans l'édition en tamazight avec l'appel lancé aux éditeurs qui ont trouvé l'aide et le soutien du fonds d'aide de ce ministère.» Ainsi, l'apport des institutions – ministère de la Culture et bibliothèques – est vu comme une note d'espoir pour le développement de l'édition algérienne en tamazight. Plus de 120 titres ont été édités en 1 500 exemplaires. Le partenariat du Haut-Commissariat à l'amazighité s'est même élargi à d'autres institutions, comme le CNRPH. Le HCA, à travers le salon, fait un travail de proximité auprès des éditeurs, des distributeurs et des différentes institutions pour inciter les uns à investir dans l'édition de livre en langue amazighe et pour les autres à en acheter. Yacine Idjer l Le champ éditorial en tamazight est en croissance grâce à une demande, celle d'un lectorat qui, lui, ne cesse, d'année en année, de croître. «Il y a un petit lectorat qui est en train de se former et de se développer en tamazight», explique le responsable du HCA. Il ne faut pas perdre de vue qu'on a des élèves qui sont dans l'éducation nationale, ils apprennent la langue amazighe. Il y a aussi les enseignants et les licenciés de tamazight qui forment également cette couche de lectorat, comme il y a aussi le lectorat du mouvement associatif et ceux qui revendiquent cette langue.» Interrogé sur le volet multimédia, notre interlocuteur répondra : «Il y a effectivement un effort à faire chaque année dans ce sens. C'est un axe un peu négligé dans notre programmation, mais on a des projets pour renforcer cela afin de toucher l'autre frange qui est l'enfance, mais aussi pour faire un travail de sensibilisation pour lire et écrire tamazight (en direction des non-amazighophones) avec le support des multimédias.» A noter que l'édition algérienne d'expression amazighe – un secteur en pleine expansion – est présente, depuis quelques années et ce, grâces aux efforts du Haut-Commissariat à l'amazighité ainsi qu'à ses partenaires, dans le Salon international du livre d'Alger – et dans les différents salons régionaux. «Le livre en langue amazighe trouve toujours sa place dans le paysage éditorial national, et on souhaite également qu'il participe aux salons internationaux», souligne-t-il. Y. I. l Le champ éditorial en tamazight est en croissance grâce à une demande, celle d'un lectorat qui, lui, ne cesse, d'année en année, de croître. «Il y a un petit lectorat qui est en train de se former et de se développer en tamazight», explique le responsable du HCA. Il ne faut pas perdre de vue qu'on a des élèves qui sont dans l'éducation nationale, ils apprennent la langue amazighe. Il y a aussi les enseignants et les licenciés de tamazight qui forment également cette couche de lectorat, comme il y a aussi le lectorat du mouvement associatif et ceux qui revendiquent cette langue.» Interrogé sur le volet multimédia, notre interlocuteur répondra : «Il y a effectivement un effort à faire chaque année dans ce sens. C'est un axe un peu négligé dans notre programmation, mais on a des projets pour renforcer cela afin de toucher l'autre frange qui est l'enfance, mais aussi pour faire un travail de sensibilisation pour lire et écrire tamazight (en direction des non-amazighophones) avec le support des multimédias.» A noter que l'édition algérienne d'expression amazighe – un secteur en pleine expansion – est présente, depuis quelques années et ce, grâces aux efforts du Haut-Commissariat à l'amazighité ainsi qu'à ses partenaires, dans le Salon international du livre d'Alger – et dans les différents salons régionaux. «Le livre en langue amazighe trouve toujours sa place dans le paysage éditorial national, et on souhaite également qu'il participe aux salons internationaux», souligne-t-il. Y. I.