La ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a indiqué, hier, que l'Etat a mis en place un certain nombre de moyens visant la relance «effective» de la production cinématographique en Algérie. Evoquant l'aspect financier dont le rôle est déterminant, Mme Toumi, qui s'exprimait dans le cadre de l'émission «En toute franchise» de la Chaîne 3 de la Radio nationale, a mis en évidence le fait que «tous les films qui sortent depuis au moins 2005 le sont parce qu'ils sont soutenus», insistant pour dire que l'Etat agit de la sorte par conviction car «il veut qu'il y ait une réelle relance du cinéma algérien». La ministre de la Culture a toutefois tenu à préciser que la relance du cinéma algérien ne devait pas se limiter à l'aspect financier, mais qu'elle devait prendre en considération bien d'autres volets. Abordant la question de la formation, elle a indiqué que son département déployait des «efforts colossaux» pour attirer des formateurs étrangers dans le but d'encadrer les jeunes étudiants à l'Institut du cinéma. Concernant les studios, et tout en affirmant que «les grands producteurs étrangers connaissaient les capacités des Algériens», Mme Toumi a annoncé que le ministère allait réaliser des studios afin de «permettre aux réalisateurs algériens de pouvoir tourner des films en Algérie». Au sujet des salles de cinéma, la ministre a évoqué leur «nécessaire réhabilitation», affirmant que son département était en train d'effectuer les démarches susceptibles de lui permettre de récupérer les salles qui sont entre les mains des collectivités locales, car, a-t-elle dit, «ces dernières n'ont pas les moyens de les réhabiliter et encore moins de les gérer». Par ailleurs, elle a indiqué que la future loi sur le cinéma sera examinée, mardi prochain, par le gouvernement. R. C. / APS