Les fiches publiées par l'Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels, qui dépend de l'université Laval, au Canada, donnent un aperçu des recherches menées actuellement sur la banane. Ainsi, concernant les effets de la banane sur le cancer, on lit : «La dopamine, une molécule de la famille des catécholamines serait le plus abondant antioxydant de la banane. La dopamine a démontré une activité antioxydante similaire à celle de la vitamine C, reconnue comme étant l'antioxydant hydrosoluble le plus puissant. Comme la banane contient à la fois de la dopamine et de la vitamine C, cela ferait d'elle un fruit d'une grande capacité antioxydante. Une étude prospective, effectuée auprès de 61 000 femmes suisses âgées de 40 à 76 ans, a démontré une relation inverse entre la consommation de fruits et le risque de cancer du rein. Ce résultat signifie que plus la consommation de fruits est élevée, plus le risque de souffrir d'un cancer du rein est faible. De tous les fruits à l'étude, c'est pour la banane que les chercheurs ont constaté la plus forte relation inverse. Ces mêmes relations avaient également été observées avec le cancer colorectal, au cours d'une étude de plus petite envergure, effectuée chez des femmes et des hommes, quelques années auparavant. Précisons que dans ces études épidémiologiques, il n'est pas possible d'identifier les composés phytochimiques responsables des effets positifs observés. Toutefois, avec l'abondance de littérature sur le pouvoir antioxydant des fruits et des légumes, il est possible de penser que les composés phénoliques ou autres antioxydants présents dans la banane auraient un rôle à jouer.» M. A. H.