Selon le directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes au ministère du Commerce, les fêtes familiales sont à l'origine de 60% des cas d'intoxications alimentaires enregistrés chaque année à l'échelle nationale. En 2009, 4 447 cas ont été dénombrés contre 3 260 en 2008. L'été arrive, les fêtes familiales aussi. C'est pourquoi il faudrait tirer la sonnette d'alarme car, chaque année, c'est lors de ces fêtes familiales que les cas de toxi-infections les plus fréquents ont été signalés. En effet, le directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes au ministère du Commerce, Abdelhamid Boukehnoun a indiqué hier, à l'ouverture d'une journée d'information sur les risques alimentaires, que ces fêtes familiales sont à l'origine de 60% des cas d'intoxications alimentaires enregistrés chaque année à l'échelle nationale. Ce responsable a souligné que les statistiques des services spécialisés du ministère, dans 48 wilayas, font état de 4 447 cas d'intoxication alimentaire en 2009, avec deux cas de décès à Tizi Ouzou et à Mostaganem. Ce chiffre est en hausse par rapport à l'année 2008, où ces mêmes services ont enregistré plus de 3 260 cas d'intoxication, dont la plupart lors de fêtes familiales. M. Boukehnoun a ajouté que sur l'ensemble des cas recensés en 2009, 2 666 ont été enregistrés au cours de fêtes familiales, dans des restaurants universitaires et des réfectoires. Il a précisé que 1 473 cas ont été enregistrés dans les wilayas de Batna, Biskra, Tébessa et Constantine. Ces intoxications touchent plus de 3 000 personnes par an avec une légère hausse en juillet et août. En 2009, plusieurs cas d'intoxications alimentaires ont été enregistrés au niveau des résidences universitaires. En mai, 434 cas d'intoxications alimentaires ont été enregistrés au centre universitaire d'El Khroub dans la wilaya de Constantine. Au mois de février de la même année, 407 étudiantes de la cité universitaire Nahas-Nabil dans la même wilaya en ont été victimes. Néanmoins, le responsable du ministère du Commerce a affirmé que les cas d'intoxications enregistrés en Algérie ces dernières années sont en baisse par rapport aux cas enregistrés en 1990. Ils sont passés de 10 000 cas en 1990, à quelque 3 500 à 4 500 cas durant les dernières années. Une diminution qui s'explique, selon lui, par les efforts importants consentis par les pouvoirs publics en matière de prévention, notamment après le décès de 50 citoyens en 1998 à Sétif, ayant contracté le botulisme à la suite de l'ingestion de saucissons («cachir») impropres à la consommation. M. Boukehnoun a fait savoir que les produits périssables, pâtisseries, viandes et boissons, constituent, entre autres, les premières causes d'intoxications, précisant que durant l'année 2009, un million d'interventions ont été effectuées par les agents de contrôle qui ont relevé190 000 infractions, dressé165 000 procès-verbaux, fermé 10 000 commerces et saisi des marchandises d'une valeur estimée à 875 millions de dinars. En outre, il a estimé qu'il est difficile d'organiser le contrôle de la consommation durant la saison estivale et le mois de ramadan, compte tenu de l'existence de pas moins de 1,3 million de registres du commerce à l'échelle nationale, contre 400 000 agents des services du commerce. B. M. / APS